16 décembre 2008

Autrans Festival, Festi'trail

C'est ce que l'on appelle généralement un week end contrasté.
Nous arrivons en famille le vendredi soir, directement sur le village olympique pour le festival du film de montagne. Nous voyons d'abord un film sur Joé Garcia qui tente les 14 huit milles puis le film de l'UTMB avant lequel j'ai plaisir à discuter avec Mme Poletti. Les filles s'endorment nous ne verrons donc pas le film sur Patrick Berrault, c'est dommage. Nous intégrons une magnifique maison d'hotes coin cheminée tout est bio et fait maison, piscine intérieure sauna, le repos le vrai.




Le lendemain ça se gate, je suis inscrit au festi'trail 18km 500mD+ dans 20 cm à 40 cm de poudreuse. 38 inscrits, des habitués peu de nouilles dans mon genre. Le parcours est tout en faux plat, exactement ce qu'il ne me faut pas. Ca part fort, je m'accroche tantôt en dernière tantôt en avant dernière position. je souffre beaucoup, ne trouve jamais la bonne cadence, la musique qui habituellement me pousse, ici m'insupporte. Je me tords la cheville gauche sur une pierre que dissimulait la neige. Je n'arrive pas vraiement à envoyer du gros en descente, dérape dans les virages, c'est d'ailleurs assez drôle ça prendre des virages en glisse, j'avais essayé en voiture, en kart, en VTT, en bi-cross, en ski, en skate, en surf mais jamais en courant... ça le fait pas mal. Je suis très fatigué, très las... dans une des dernières montées je suis avant dernier, je recolle à une jeune femme devant moi, je suis dans ses roues, elle faiblit un instant je passe et à la bascule, je donne tout dans la descente. Après ça je m'accroche elle décroche sur la dernière et font la route ensemble, j'essaie d'accentuer mon avance, j'en chie grâve. La fin est un calvaire, je m'écroule limite malaise derrière la ligne relevé par mes kikous et Valérie, -10°C pour courir c'est quand même pas chaud, on me bichonne et ça passe, surtout à la Croziflette qui suivra.
C'est là que je perds la SaintéLyon, le truc qu'il ne fallait pas faire...
Après une bonne soirée en festival OFF "les bobines de l'extrème" et une bonne nuit on va tous se mettre au skating le lendemain. Un bon week-end en famille malgré une course foirée... foirée dans les sensations je sors quand ma meilleure vitesse/distance longue (7.62km/h) et un très bon %age par rapport au premier (152%).

7 décembre 2008

SaintéLyon : OUILLE !!!


La semaine dernière (le récit arrivera plus tard en images) un coup de semonce porté par un corps par trop sollicité m'avait alerté. Une grosse torsion de la cheville gauche vers l'intérieur jusqu'à la douleur aurait dû elle aussi m'alerter. Mais bon j'y serai quand même allé.

J'y suis donc allé. La SaintéLyon c'est en décembre, c'est dans la boue, c'est dans la nuit, c'est près de 70km, c'est usant (car trop roulant pour moi), c'est bon, c'est 9000 gars et filles dans une halle de Parc Expo grouillante et excitante comme j'aime. Parc Expo qui accueillait la semaine précédente autant de tête de bétail et donc un petit fumet tout Stéphanois flottait dans l'air. Des bénévoles partout, des services en veux-tu en voilà ? les sacs, les ravitos, les navettes, le repas vachement bon, les soins de kiné, d'osthéo, douches chaudes, un animateur de folie qui fait quand même 20h-12h non stop, la possibilité d'acheter tout ce qu'on a oublié chez les partenaires: Running Conseil, Booster, Nike (faut être con pour oublier ses pompes quand même !), fénioux (c'est pas Bocuse mais ça booste bien) et j'en oublie surement. Bref une orga impec. Je mettrai un tout petit bémol cependant, sur le suivi live imbittable, inopérant et totalement amateur, tu veux voir un bout de truc vidéo paie d'abord 5 euros après on voit éventuellement si on t'aperçoit sur une vidéo. Malgré cette presta de suivi chrono risible par rapport au trail des aiguilles rouges ou de l'UTMB, on voit tout de suite qu'on est sur une grande course rien n'est laissé au hasard, ici tu ne mourras pas seul dans la montagne, éventuellement écrasé par un relayeur pressé voir en prenant une petite séance d'électro-stim dans les clôtures électriques mais tu seras rappatrié impec. D'ailleurs pendant qu'on bullait dans des duvets en attendant le départ on faisait un le point sur les autres grandes courses, UTMB, marathon du mont blanc, Eco trail de Paris on se disait que partout le kilomètre était à un euro : ecotrail 80km 80 euros, marathon du Mont Blanc 42km 50 euros, CCC 98km 95 euros, UTMB 166km 145 euros. Et bien ici non ! le km est à 50 centimes. En gros la SainteLyon c'est 100% de plaisir à 50% du prix, les soldes avant l'heure, le père noël dans le Camel.

Le départ est magique, une foule énorme, ça part en ville pour un petit circuit bitume de 6km à peu près plat avant d'attaquer les côtes. J'avais comme stratégie de course :
- partir au milieu du peloton
- 6km de plat à 10km/h histoire de se chauffer
- La montée jusqu'à Moreau à la cool (km 22)
- Démarrage de la vraie course avec posage de mine dans chaque descente.
- A partir de Beaunant allure 10km 5'30 au kilo.

Malgré un manque total de sensation, une fatigue importante, un rhume, une forte douleur au tendon d'achille à droite, mon sésamoïde nécrosé qui se rappelle à moi à chaque pose du pied droit et une grosse douleur à l'avant pied gauche quasi à chaque foulée, j'étais pas trop mal à Moreau puisque je passe 6 minutes avant mon plan de marche (3h prévu). Je n'avais pas encore commencé à envoyer du gros, j'étais sur le mode promenade plus. J'ai voulu attaquer dans la descente (la spécialité du Bicshow quand même) et là ouille! aie! ouch! hi! ha! ho! grr! à chaque fois que je posais le pied gauche.
Je me suis rappelé que samedi j'avais fait une grosse torsion de la cheville jusqu'à la douleur. (voir plus haut) Et puis plus rien. Sauf que dans les petites descentes avant Moreau elle repartait cette foutue cheville mais pas plus que ça.

Alors, une lente agonie a commencé pour s'achever à Ste Catherine, pendant 2 ou 3 bornes j'ai réussi à tenir mon rang ne laissant passer que les relayeurs. Mais quelques minutes plus tard l'enfer a démarré et un flot de coureurs solo s'est déversé sur le râble du Bicshow. N'en pouvant mais je passe un coup de fil à Michel (l'organisateur) pour lui annoncer la triste nouvelle: j'abandone.

On m'a gentiment accueilli et soigné à Ste Catherine, retour en bus, douche, accueil de Cathy qui fait 2ème, pâtes et retour au lit. Je suis désolé j'aurais beaucoup voulu partager mon St Félicien à l'arrivée avec tous les kikous, mais ni le coeur ni le corps n'y était.

Mon premier abandon, il fallait bien que ça arrive un jour.

J'ai été digne de kikou en arrêtant de courir qu'une fois la porte de Ste Catherine franchie. Marcher dans une descente même blessé il y a quand même des limites à ne pas franchir...

3 décembre 2008

24 novembre 2008

Trail de Montagnole 27k 1370mD+

Ce matin il y a du brouillard, il pleut et je sors vers 7h pour rejoindre deux amis Kikoureurs avec qui je vais co-voiturer, ma belle auto devant se faire opérer d’un truc grave mais pas définitif genre appendicite. En route vers Chambery pour le Trail de Montagnole, le temps ne s’améliore guère. La vue panoramique sur le lac du Bourget promise semble plutôt compromise. Chose due ajouterai l’ami Coluche. Nous serons moins exigeants que lui vis-à-vis des organisateurs. Pour eux c’est une première, Kikourou a répondu présent grâce à la promo faite par Julien Chorier. Nous ne donnerons donc que quelques critiques constructives parce que sur Kikourou on veut bien participer à tout mais par contre nous sommes des grandes gueules. Juste au dessus de Chambé en direction de la Chartreuse on se gare en plein brouillard dans un petit village plutôt sympa. sauf qu'on n'y voit goutte. Décidément ça promet. Récupe des dossards, une croziflette se prépare je crois que c’est devant la poêlée géante que je décidai de rentrer ici le plus vite possible. Optimiste de nature, je choisi de partir en lunettes de soleil. Ça part sur le goudron. J’avais repéré le profil: départ en descente, ensuite bosse jusqu’au km 5, descente et du km7 jusqu’au km15 grosse montée, ensuite grosse descente ,et deux petites bosses, puis gros coup de cul à l’arrivée. La stratégie de course est donc la suivante : bâtons sur le sac jusqu’au pied de la grosse bosse. Trottinage cool genre 6-6,5km/h jusqu’au sommet de la première petite bosse au k7. Un bonne mine dans la descente pour se chauffer les cuisses. Au k7 je sors les bâtons et attaque la montée au train sans me mettre dans le rouge. Au k15 rangement des bâtons et j’envoie du lourd dans la descente, à partir de là à bloc de ce que je peux faire en tenant jusqu’à l’arrivée si possible. Avec cette stratégie je prévois pour 26km et 1300m de D+ (25km 1200mD+ annoncé mais réévalué en cours de semaine) de mettre 3h30.

Je suis donc la stratégie au fil de la lettre, Mike mon chauffeur du jour qui démarre dans le trail et qui avait finit assez durement l’Urban Trail me file le train, dans un petit coup de cul il me rattrape on cause un peu, je remets les écouteurs dans les oreilles et monte au train. Descente, comme prévu j’envoie du lourd, je passe devant « UnbretonaGrenoble » de kikou qui souffre manifestement d’une cheville deux personnes sont déjà avec lui je choisis donc de ne pas ralentir. Bon rétablissement mon Breton. Ravito en eau, je sors les bâtons et attaque la montée. Après un sous bois sympa on se retrouve sur une route forestière ultra-chiante à environ 10-12% donc limite course-marche avec une enfilade de lacets. Le truc qui te fais culpabiliser de ne pas courir pendant 45 minutes. Je me tiens à ma stratégie je monte au train passe les virages à la corde en coupe même un. Je range les bâtons au ravito solide juste sous le sommet, au passage je fais tomber tous mes gels en oubliant de fermer les poches du sac avant de l’ôter. Et puis c’est la descente. Enfilage de single boueux, caillouteux, de tranchées, saut d’arbres en travers, du pur bonheur, je mets les watts me lâche complètement et avale une trentaine de coureurs. Je ne dois pas être très discret car en m’entendant arriver les autres coureurs se rangent sur le côté. Je me fais un énorme plaisir dans cette descente.

Remontée dré dans le pentu dans un pré, chacun est libre de choisir sa trace je tire tout droit. Re petite bosse puis goudron j’essaie de garder un train 10-12 km/h. On entre dans le village deux personnes me rattrapent à bonne allure, je m’accroche et saute rapidement, puis une troisième, au loin, une coureuse. On passe pas loin de l’aire d’arrivée je me dis que si je veux gagner 4 places c’est maintenant, à la faveur d’une descente dans un chemin je recolle. Virage à droite et énorme coup de cul à 100m de l’arrivée. Je mets tout et repasse tout le monde. Bon ils ne forçaient pas non plus pour rester devant. Je me mets donc complètement dans le rouge et franchis la ligne en criant de douleur (voir photo de l'arrivée). Je fais ½ pas en plus et mets un genoux à terre. En vrai. Les pompiers sont inquiets je les rassure, un peu d’asthme sur de l’anaérobie rien de grave. Ensuite on se change dans le presbytère. Faut bien que ça serve. Croziflette deux fois et en route pour Lyon, je m’effondre dans le voiture. Bilan 217ème sur 300, 3h33 pour 27km et 1370mD+ à 7,6 km/h pour une verticalité forte et 172% du temps du vainqueur, tous mes indicateurs sont au vert. Je suis ravi. Du coup malade et mal aux jambes jusqu’à jeudi. La semaine gros volume passe donc à trave, mais tant pis. La SaintéLyon ne s’annonce pas trop mal.

2 novembre 2008

Ne fais pas à autrui...

Et oui je sais, je connais la suite de cet adage si vrai, si prégnant, qui devrait tous nous guider. Je connais si bien ce "ce que tu ne voudrais pas qu'on te fasse" et pourtant je l'ai fait. Sur le Lyon Urban Trail j'ai arraché quatre dossards de coureurs pas forcément en perdition mais pas assez rapide. Comment moi, qui court un 10km en plus de 54 minutes je peux me permettre de juger un coureur pas assez rapide. Je pourrai comme beaucoup de mes concitoyens l'ont fait par le passé me réfugier derrière "le respect des ordres venus du PC" mais je ne le ferai pas. Malgré la pression téléphonique qui venait du PC course j'aurais pu laisser ces quatre personnes avec qui j'ai fait 30km aller se heurter à une barrière fermée depuis 20 minutes et ne pas assumer cet arrêt réglementaire. Mais non ! en pleine rue alors que la barrière (baissée de 15minutes pour cause de diminution de parcours) était tombée depuis plus de 5 minutes et qu'il restait près d'un kilomètre à courir dont une belle montée, j'ai assumé mon rôle de serre file, j'ai demandé les puces et les dossards de mes compagnons de route. La suite c'est simple : un quart d'heure devant le nouveau dernier m'attendait, et là sur les quais de Saône devant l'hotel Métropole j'ai enfoncé les écouteurs dans les oreilles balancé Antisocial à bloc dans l'Ipod et j'ai fait parler la poudre, ça faisait juste 5 heures que j'en avais envie. je me suis défoulé à près de 12 km/h je suis allé rejoindre Yves qui comme moi fermait la course. Puis, après un gros cafouillage ou des derniers apparaissaient et disparaissaient comme par enchantement ce qui m'a fait courir dans un sens puis dans un autre montant et descendant Caluire plusieurs fois OUF !!! j'ai enfin rejoint Florent qui fêtait ses 43 ans sur cette course et venait de Strasbourg tout exprès. Il était plein de crampes et ne courait plus depuis le km17. Nous étions au km36. Ni une ni deux le bon samaritain que je suis a sorti le gel qui va bien "Speed gel bio" en gros c'est des céréales et du sel. Vas y mon gars c'est du sucre et du sel bois bien et ça va revenir. Plus d'eau me dit-il. Prends ma tétine et n'hésite pas. Et bien 10 minutes après il courait. Nous sommes passé sur la ligne en plein podium, acclamé par la foule en délire. Florent était heureux il m'a remercié chaleureusement. Moi aussi malgré ma forfaiture je suis très heureux d'avoir contribué modestement à la réussite de cette course. Cathy a gagné chez les femmes en 3h40 et Julien chez les hommes en 2h47. Non ne dites rien, je suis au courant pour son origine extra terrestre.

Pour finir sur une note positive, deux de mes victimes ont bouclé entièrement le parcours en 7h20, je les ai retrouvé dans le village d'arrivée, j'avais gardé leur dossard mu par une espèce de préssentiment, je me suis empressé de leur rendre. Et de leur préparer moi-même un double panier repas. L'honneur est à demi sauf.

Et pour le coup j'ai fait dernier, une première en somme, si si.

13 octobre 2008

Saucona Tri

Quand j’ai mis le petit mot annonçant que je cherchais un équipier pour le Saucona tri, je jetais nonchalamment un bouchon avec un hameçon rouillé le ver qui pendait au bout ne donnait plus signe de vie depuis l’invention du sport nature. [Apparté scientifique] Trail : course à pied sur des chemins inventé par Rahan qui pris en chasse par un Mamouth rattrape un chasseur de la tribu d’à côté qui lui aussi prends la fuite imaginant que Rahan lui voulait du mal. Rahan ne veut pas de mal tout le monde devrait le savoir. Une course folle entre les deux chasseurs s’engage alors, l’un prenant l’ascendant sur l’autre dans les côtes l’autre lâchant les fauves en descente pour recoller. Bref le sport nature était né, malheureusement l’histoire ne dit pas qui fut le vainqueur, le lecteur de puces électronique n’a pas fonctionné.
[find de l’apparté scientifique]. Je ne nourrissais aucun espoir tout juste un pauvre hère amoureux et désorienté (ah oui j’oubliais il n’y a pas d’orientation sur cette course, c’est un truc de bourrins) pouvait mordre. Quand tout d’un coup le bouchon coule, la ligne file la canne fléchit le moulinet hurle.
En guise de pauvre hère je récupère un hère ardent. [aparté scientifique hère : personne pauvre et désœuvrée vient du vieux français hair. Hère : jeune daim ou cerf fou de 6 mois du hollandais hert. [fin de l’aparté scientifique].
Le Gamin (Thunder) venait de faire une offre de poste dans la prestigieuse équipe des marmottes du Val de Saône.
35 minutes au 10km 1h20 au semi, me voilà prévenu. Ca va chauffer. Mise au point rapide dans la voiture, Thunder stressé me lit le règlement avec angoisse. Bicshow on ne peut pas déposer un sac avec des chaussures au parc à vélo c’est écrit « chaussures dans le sac à dos ». Ok je mettrai les chaussures dans un sac à dos … et le sac au parc à vélo. Mais non ! me réponds le jeune cerf. Mais si, dis-je, il n’est pas écrit où doit être le sac je choisis donc qu’il soit au parc à vélo. Sur place on a même soupçonné des amitiés avec un grand raideur qui savait lire un règlement.
Salut, bises, comment tu vas, ça roule et toi ? t’es là ! oui ! tu coures avec qui ? bravo pour la CCC ! merci, t’as fait le raid, tu coures la SaintéLyon, tu vas au LUT Bref ! on est chez nous on connaît tout le monde ! à tel point qu’on a à peine le temps de s’échauffer. On est devant ça part fort, trop, au bout de 3 m chute ! on passe sur le trottoir où une spectatrice a senti le vent dans les moustaches, faux plat première côte ouh la !!! ça n’avance pas. Thunder m’attends, file gamin va me préparer mes affaires au parc à vélo. Ce qu’il fait. Et vite en plus. Je rentre dans le parc, Thunder m’arrache mon vélo me donne une gourde, des chaussures, un débardeur et me voilà à courir comme un con qu’aurait oublié son caddie à la Samaritaine. On se change vite fait et s’est parti pour le trail. A toc dans les rue de Rochetaillée puis dans le tunnel on n’y voit vraiment rien. A la sortie énorme pelle dans un trou d’eau. Ça repart en musique Thunder me pousse au bout d’un moment je lâche la laisse, va donc préparer le canoë. C’est pas mal d’avoir un équipier rapide il s’occupe de tout. D’un autre côté on n’a pas vraiment l’impression d’avoir un équipier. Ca double pas mal (moins qu’au vélo tout e même) la descente arrive le lâche les chevaux et repasse une valise de coureurs. Sur le plat 4 me repassent. Le canoë Thunder est là avec les pagaies et les gilets, je m’équipe en vitesse et on fonce. Je prends la place arrière donc la barre. Quand ça part un peu en vrille je redresse, et engueule Thunder qui veut faire pareil. Laisse-moi faire rame !
On remonte gentiment 6 à 8 embarcations. On vire une île, le contrôle nous ordonne de traversée, comme il n’y a pas de bouées. Et comme je sais aussi bien écouter les consignes que lire un règlement j’annonce à Thunder, on tire tout droit sur l’arrivée. Non me dit-il on n’a pas le droit de naviguer au milieu. Mais si, réponds-je, on ne nous a pas dit avant quel point il fallait avoir traversé, je choisi donc : la ligne d’arrivée. Et nous voilà à bloc visant encore 5 ou 6 bateaux à se faire avant de conclure. Thunder cale un peu je lui signale qu’il baisse de régime et ça repart comme en 40. Il souffre à tel point qu’une concurrente lui lance un « souris, c’est pas grave d’être derrière une minette ». Ca ne marche pas il ne desserre pas les dents. La ligne approche, je demande à Thunder qu’il me décrive l’arrivée, lui qui a poireauté 10 minutes à m’attendre. Il ne sait pas, il n’y a pas pensé !!!???!!!
Bon on regarde il faut poser le bateau sur une petite rampe, ensuite quelques marches et le sprint. Je lui indique le lieu où on va beacher : après le bateau qui rentre ! dès qu’on touche tu gicles et tu tires le bateau ! après c’est à fond. Et c’est ce qu’on fait j’oublie un peu ma pagaie mais tant pis. On sprinte on double encore une équipe et on passe la ligne 3h08 et 83e sur 189. Le pire classement pour Thunder le meilleur pour moi. Première moitié du classement. En conclusion l’alliance de la carpe et du lapin peut avoir du bon, le lapin est bon en course et en vélo et la carpe en sport nautique. Par contre c’est un peu au détriment de l’esprit d’équipe on coure souvent seul. Malgré tout c’était un super moment passé avec un équipier adorable et des supporters géniaux : Superstef familly.

6 octobre 2008

10,004

Et voilà une bonne chose de faite, ça fait déjà 10 mois que je visais cet objectif : Passer la barre des 10km/h sur un trail avec un minimum de dénivelé et une distance supérieure à 10km. A chaque fois que je tentais le truc je maudissais Napoléon et son putain de système métrique qui nous oblige à courir comme des dératés. Mais voilà c'est fait je viens de courir le trail des irréductibles à Sathonay samedi soir. Cette course au profit d'une assoce qui aide les enfants du Mali offrait 3 parcours 4.5, 13 ou 22 kms. J'ai choisi 13km avec 400m de dénivelé. Ambiance bon enfant, buvette, percu, vente de gateau faits par les adhérents, 100 coureurs en tout.

Pour réussir ce pari j'ai tout fait comme il ne fallait pas : jeudi et vendredi soir un poil arrosé, j'arrive super tard sur le lieu de la course. Et oui je me suis trompé de Sathonay... du coup pas d'échauffement. J'ai oublié les gels. Ca part quand même à peu près à l'heure. Ca commence par un premier kilomètre en descente. Mal placé sur la ligne (je croyais que ça partait de l'autre coté!!) je me faufile et sors du parc de la Mairie dans les 10 premiers. J'attaque la descente à bloc et fais le premier kil avec les premiers ce qui constitue une vraie première pour moi. C'est vraiment grisant. Après ça s'enchaine, je me dis que je suis maintenant chaud que le rythme est bon il n'y a pas de raison pour que ce ne soit LE JOUR du record.

Je continue donc sur un bin train essaie de courir dans les côtes et repasse par la mairie en ayant pas trop mal géré les 5 premiers kilomètres. Arrêt 10 secondes au ravito un verre de boisson énergétique un barre isostar et en route. J'ai un bison de 20cl dans chaque poche et encore deux abricots secs. Fimbur me rejoint à la sortie du village en s'étonnant de mon train d'enfer. il me passe gentiment dans les près. Je tiens toujours le choc, je SAIS que je suis au dessus des 10 km/h. Un groupe me rattrappe je me dis qu'on dois être moins de 50 sur la distance, si j'en laisse passer 5 d'un coup, ça me plombe au classement. je profite donc d'une tranchée un peu technique pour repasser et relancer. Ben quoi je suis un traileur je vais pas me laisser emmerder par des routiers quand même. On reconnait facilement le routier, il est beaucoup moins frime que nous dans ses choix vestimentaires. Les derniers kilomètres sont en long faux plat montant je me dis que le groupe va remonter, et puis je pense au trajet St Gervais Notre Dame de la Gorge (et à Chapieux - Ville des Glaciers) 13km tout en faux plat montant. L'ENDROIT où on doit éloigner à tout jamais les barrières horaires sur l'UTMB. Ravigoré par l'idée que je suis en train de préparer l'objectif de la saison me donne des ailes et je mets le turbo. La nuit tombe je mets la frontale, je rentre dans le village, le parc de la mairie j'enclenche la post combustion ça dépote, je sprinte je passe la ligne (celle de départ) et ..... personne pour me contrôler. Une bénévole m'attrappe : "vous avez raté la ligne c'est là bas" effectivement je suis passé tellement vite que je n'aui rien vu. Bon on m'assure que j'ai bien été chronometré. Verdict 1h17m58s pour faire 13km soit................... 10,004km/h . Une première je vous avais dit.

Pour la petite histoire Yann (lien à droite) gagne le 22km en 1h27. Bravo !!!!

26 septembre 2008

Une nouvelle présidente

Nathalie Lamoureux qui a fait connaître le Team dans la presse internationale (faire suivant et retour pour voir la photo) que l'on voit sur la vidéo ci-dessous vient d'être nommée présidente d'honneur du BackSide Running Team dont je suis le président fondateur auto désigné sans vote et c'est comme ça.

Nathalie qui a brillamment terminé avant dernière de l'UTMB à sa 5ème tentative était déjà membre du team du fait de ses résultats époustouflants elle a participé à : Défi de Loisans, Eco trail de Paris, Raid 28, marathon de l'Everest, marathon de Paris, Espelette, marathon des sables, grand raid de cro-magnon, Valencia-Montpellier, Aubrac, No finish line et beaucoup d'autres des plus belles des plus longues des plus dures.

Elle a totalement l'esprit "Vu de l'arrière" dont je rappelle la devise "oublie que t'as aucune chance, fonce!" . Elle a fait toutes les plus grandes courses du monde et toujours dans les derniers. l'amour de la course à pied l'amour de la nature l'amour de l'Ultra.

Je précise que sur cette vidéo elle coure la Grande traversée des Alpes soit plus de 10 étapes de Thonon à Nice. Et comme échauffement 3 jours avant elle a juste terminé l'UTMB. La sportive de l'année en quelque sorte.

Un amour de présidente.


5 septembre 2008

Deux photos sur le parcours

Je ne résiste pas à vous montrer ces deux photos prises par flash sport.

La première se situe très vraisemblablement dans la descente vers Arnuva. Le Bicshow fait encore le kakou.

La deuxième vous la reconnaissez tous c'est la plus belle, l'arrivée en famille, tout en haut à gauche un bout de bâtons Leki, c'est Valérie qui n'arrive pas à suivre le rythme de folie.

1 septembre 2008

UTMB - CCC - 98.3km - 5600mD+ - je l'ai fait

J’avais abandonné ce blog beaucoup trop longtemps, tellement obsédé par la fin de ma préparation, je n’ai plus rien écrit depuis le 8 juin. Je vais donc vous narrer ma CCC je reviendrais lentement à niveau pour la fin de la prépa vous pourrez donc revenir régulièrement, sous cet article en poussera un nouveau.

Nous arrivons à Chamonix jeudi après-midi, directement depuis Val Thorens où pendant 15 jours j’ai pu améliorer mes compétences en chasse à la myrtille et mon taux de globules rouge (2300m). La queue pour attraper son dossard est longue 1h15 mais on y est donc tout va bien. Je dépareille un peu étant le seul en tenue de ville.


Vers 17h30 pendant que les filles expérimentent l’élastique j’acquiers enfin le précieux sésame. Léa et Maële participent au mini-UTMB avec le dossard 1 et obtiennent le diplôme certifiant qu’elles ont bouclé le tour dans les limites horaires. Les premières de la famille en somme.

18h30 on déboule au bistrot pour le rendez-vous Kikou, non seulement c’est blindé mais en plus grâce à Mappy (et aussi à mes yeux) j’ai foiré l’adresse, tant pis, on se rapatrie ailleurs et ça le fait tout de même. Ils sont tous au demi de bière les bougres, moi je n’insiste pas, je dois me lever à 6h pour la CCC alors que la plupart est inscrite sur l’UTMB. En plus la serveuse trouve que nous sommes trop nombreux, surement les séquelles de la loi Sarkozy sur les regroupements en pied d’immeuble.

Repas à l’hôtel, il n’y avait que des coureurs, du coup c’était rodé pâtes et poulet. Gros stress pour la prépa des sacs (celui sur le dos et celui qui m’attend à Champex). Du coup les UTMBistes qui essayaient de dormir en dessous sont montés vers 23h pour se plaindre (gentiment) du bruit de pas.

3h cauchemar !! : le réveil sonne, je regarde l’heure 10h50 soit 10 minutes avant le départ. Après un tel cauchemar ce n’est même pas la peine de tenter de se rendormir. Tant pis le plafond est joli.

6h10 réveil ! (le vrai) Pose de Compeed, habillage je choisi de partir léger vu le temps, de bas en haut : Nok, chaussettes Run900, New balance 873, slip Kalenji, mini short Raidlight, débardeur Salomon (celui du marathon du Mont-Blanc), lentilles, lunettes de soleil, écouteurs dans les oreilles, casquette Raidlight, dragones Leki. Sur le bonhomme c’est tout. Dans le sac Eider Xtrem runner : Ipod shuffle avec 65 titres dont 3 fois la musique de l'UTMB qu'est une grosse daube mais qui donne du mental, collant coupé sous le genou pour le règlement (j’ai prévu de me changer à Champex donc pas besoin de collant de course), veste légère Kalenji à 15 euros, manches de vélo B’Twin, gants en soie, une Tikka et une elight+, les 5 piles, la bande, le médoc contre l’asthme, un antalgique, un petit couteau pour couper la bande, deux Compeed, deux échantillons de Nok (15ml), une compresse, couve de survie, sifflet, une paire de chaussettes de rechange, lunettes de vue, 18 gels (5 antioxydant, 7 speed gels bio, 6 coup de fouet), quelques fruits secs, 1,5 litre d’eau. Enfin les bâtons Leki traveller 100% carbone à 130g le morceau. Le total de cet équipement sac + habillement pèse largement moins que ce que j’ai perdu pendant ces 5 dernières semaines comme poids. En clair par rapport à mon entrainement je cours tout nu. Et encore pas tout à fait pour faire la maille il faudrait retrancher les deux fémurs et le cerveau, ce dernier n’est d'ailleurs pas nécessaire voire handicapant pour ce genre de course !!! Je me sens donc particulièrement léger. Dans le sac de Champex, un corsaire, un t shirt ultra light Under Armour, un manche longue Under Armour, une Gore Tex Eider plus performante pour affronter la nuit en cas de dodo sur le bord du chemin, du nok, des gels, des Compeed, des gants en polaire, une lampe Myo XP, une nouvelle paire de chaussures NB873, une paire de semelles orthopédiques, des chaussettes, un slip.

Déjeuner à 7h thé, pain de mie avec du miel. Et puis c’est parti, toute la famille embarque en bus pour Courmayeur. Je tiens à féliciter l’organisation, nous n’avons pas eu une minute d’attente, le bus est parti à l’heure, bref nickel. Nous retrouvons là-bas Michel et LouSteeve. vautrage dans l’herbe et lent déshabillage (des couches en plus) au fur et à mesure que la température s'élève. L’ambiance monte, le sas de départ est blindé. Re Nokage des pieds et de l’entrecuisse, vérification du serrage des lacets. LouSteeve va poser son sac pour le réexpédier nous ne le retrouverons pas malheureusement. 10h45 Michel me paie un café ristretto. 10h50 le trac disparaît pour laisser place à l’émotion, des larmes montent, je repense à ma situation antérieure 130kg en 2006 fumeur, un pied dans la tombe. 10h55 on se place en queue de peloton. Pour Michel c’est une connerie, il vise une place dans les cent pour moi c’est stratégique. J’ai décidé de partir doucement il faut absolument que je bénéficie du bouchon jusqu’à la tête de la tronche (16km 1400mD+).

Un petit discours de madame Poletti pour nous encourager et PAN !!!! C’est parti.

Ca part lentement, je trottine en descente, marche en montée même légère, et bouchonne gentiment. L’ambiance dans la traversée de Courmayeur est fantastique. On visite des villages magnifiques, au kilomètre 3 déjà une grosse défaillance, un jeune de 20/25 ans couché sur la bas côté, j’espère que ce n’était pas trop grave, je me rassure en me disant que ce devait être un coureur de 1500m qui n’avait rien changé à sa préparation donc forcément 3000m c’est le double alors il a calé. Là je taquine un peu, mais je suis quand même surpris de voir ça ? Trop de pression ? Crise d’asthme ? Parti trop fort avec les premiers sans doute !

Passage à PlanPaincieux à 1h17 (de course) j’avais prévu 1h05, c’est donc que ma stratégie fonctionne. On attaque la montée vers Bertone ça bouchonne pas mal je double un peu sur la bas côté mais sans forcer. On sort de la forêt le paysage est sublime. On arrive sur Bertone giga queue pour pointer mais tant pis. Au ravito du coup c’est hyper filtré je prends juste deux verres de Maxim et comme avec Mars ça repart !!!

La montée sur la Tête de la tronche est très belle une file interminable jusqu'au sommet, je monte tranquille toujours sur mon rythme de 500 m/h peut-être un poil plus, quand je peux je double sur le bas côté ou carrément dans le prés. Je me retourne la fin de la course est 2 ou 3 lacets derrière moi. Parfait !

Arrivée en haut je vois Totote, resserage des lacets et c'est parti pour la descente. Oh ben bon dieu 5 cm de poussière, des randonneurs, une pente super raide, ne pas tomber ! Col du sapin à partir de là on peut dérouler gentiment vers Bonati. Un peu avant le refuge on passe près d'une bergerie un abreuvoir, un tuyau, un berger. Chouette me dis-je, le ravito !!! Bonjourno on peut la boire (accompagné du signe qui va bien)? Si ! me dit le berger qui n'a pas du boire d'eau depuis 2 ou 3 ans. Ok je remplis le Camel et Hop 1,5l et c'est reparti vers Bonati. Je me dis que je prends quand même un petit risque de prendre de l'eau à cette altitude si basse si tôt mais tant pis. Dans le dernier lacet sous le refuge un gars est super mal, un hélico viendra l'évacuer. Arrivée au refuge accueil super des spectateurs, un monde de malade une bataille de gobelets semble avoir eu lieu, je crois que ce sont les assiettes à soupe qui ont gagné. Les tables sont inaccessibles je tire tout droit en me disant que de toute façon le camel est plein. Et puis bientôt Arnuva et son ravitaillement en solide.

La descente vers Arnuva commence par une montée, je mate le profil collé au dos du dossard. Ah oui le dossard, j'avais oublié de vous en parler, un truc de pro, j'ai collé le profil au dos, écrit devant : « information médicale au dos », et au dos « anneau gastrique en place et asthme prise de Foradil », j'ai plastifié le tout en passant au dessus de l'elastique qui était agraffé au dossard, un truc de malade vous dis-je !! Il était en aussi bon état après 23h qu'au départ. Les infos médicales c'est pour le cas où un toubib décide de m'intuber dans l'estomac pour pas qu'il arrache tout au passage. Bon je reprends : la descente vers Arnuva se passe pas mal, je continue à doubler un poil. L'accueil à Arnuva est top il y a beaucoup de spectateurs car on y accède par la route, génial donc. Ah mince la queue pour accéder dans la tente du ravito mais le parcours est complètement rubalisé. Je demande la permission à l'organisation de passer sous la rubalise pour me barer direct sur le Grand Col Ferret. Permission accordée, encore heureux tu me diras. Quelques photographes et on attaque la montée.

J'en profite pour appeler mes parents qui m'apprennent que je viens de remonter 400 places. Le téléphone sonne alors que j'arrive vers Elena : Francis et le coach qui avant de prendre le départ de l'UTMB viennent s'enquérir de mon état et de celui de la montagne. Ils me donnent les derniers conseils et encouragements.

A partir de ce moment là gros poids dans l'estomac je comprends que j'ai trop bu trop froid. Ca passera me dis-je, j'en chie m'arrete même deux minutes sur la bas coté pour demander à Valérie au téléphone (ce qui ne sert à rien il n'est pas international) de m'amener du salé à la Fouly (ce qui ne sert à rien puisqu'il y a un ravito solide à la Fouly). Après cette débauche inutile d'énergie et après une sieste de 23 secondes qui me retape (véridique), je repars à l'assaut du col la pente s'adoucit un poil. Je recommence à boire et des gels. Et puis à sec !!! fuck ! Quelques minutes plus loin des spectateurs me filent de l'eau. La plupart se sacrifierai complètement pour vous filer de l'eau. Passage du col 18h36 avec 30 minutes de retard sur le plan de course que je m'étais imaginé sur une base de 22h. Mais on s'en fout. 1H30 pour monter à 550m/h alors que j'ai eu une grosse défaillance, je prends !

Je m'assied me rends compte que les Compeed on sauté je Nok les talons, resserre les lacets et en route pour la descente. Pas d'eau donc un peu rude, à la Peule je m'arrête à l'alpage pour en prendre un peu de temps perdu vu le détour mais c'est pour la bonne cause, je regrette de ne pas avoir pris d'argent quand je vois un coureur avec une bière !

La Fouly arrive, je décide enfin de rentrer dans un ravito (au 40ème km!) je complète le sac d'eau, prends à la volée des tucs du pain du fromage du coca du Maxim des barres de céréales Natural Valley (délicieuses) mon gobelet avec de la soupe et repars avec ça pour manger en marchant. Comme l'a dit le coach on mange aussi bien en marchant et en plus on avance vers l'arrivée. Et bien ça me prends quand même 3 minutes !

Un ou deux km après je me décide à m'arreter pour Noker à mort, les ampoules sont apparues, l'arrivée à Champex à 21h30 n'est donc pas au programme ! On m'avait annoncé une autoroute entre la Fouly et Champex : pas du tout mon bon monsieur un sentier en balcon parfois vertigineux !! Les bougres, ils ont changé le parcours sans prévenir.

Au passage à Praz le fort on croise la petite trotte (220km 17000mD+) je les encourage. Issert arrive, bientôt la montée sur Champex, un bistrot, encore un coureur arrêté avec une bière. Moi aussi je m'arrêterai bien. Pan ! À nouveau à sec, au pied de la montée avec un gel dans l'estomac en plus. Un coureur me fait téter son sac, merci !! merci !!

Des jeunes avec force bibines nous accueillent dans la montée, « avez-vous aussi de l'eau ?leur dis-je » à 20m une fontaine ! Aleluïa !! remplissage du sac, gel coup de fouet et ça repart !! l'équipe de Pascal avait eu la gentillesse de placer un panneau « Forza Stéphane Chassignol » je ne l'ai malheureusement pas vu alors que tous les copains l'ont vu !! tant pis c'est super gentil !!!

J'arrive à Champex à 22h19 les filles me font un accueil en fanfare avec banderoles et panneau bleu blanc rouge en plus. Et oui c'est une course internationale. Devant cet accueil. Je ne résiste pas. 3H de bus allez retour avec dodo programmé à 2h du mat, 1h30 à attendre dans le noir, je décide de rester un peu avec elles. On s'installe, je me change entièrement, le dossard sert d'ailleurs de cache sexe au milieu d'une foule compacte. Valérie stresse un peu, comme il me reste un peu d'énergie je gère également son stress ça m'occupe. Je mange deux assiettes de pate une compote du coca je remplis le sac et me fais soigner les pieds (échec, rien ne tient à cause du nok). Tant pis je remplis les chaussures de Nok et je repars. 54 minutes de pause !! de la folie furieuse !!! mais j'étais tellement content de les voir. Et puis ça reste du repos c'était mon premier et seul arret.

La sortie de Champex et l'approche de Bovine se fait en petite foulée. Tout le monde craint Bovine, ce fut ma montée préféréej je la trouve très ludique on crapahute on mets les mains on peut doubler si on veut je double d'ailleurs Totote. Au sommet de la grosse bosse, je mets les watts et finis la montée en faux plat montant à la course. La descente dut sur le même tempo je double 150 coureurs entre le pointage de Bovine et Trient. Du pur bonheur, je croise d'ailleurs Blob dans un chemin, arret 30 secondes pour papoter ça fait du bien.

A Trient je fais comme d'hab je remplis vite fait le sac (trop vite en plaisantant avec une superbe bénévole) et les poches et c'est reparti. Je n'ai pas pris la peine de regarder la carte de Catogne, j'aurais du ! Re défaillance stomacale l'estomac ne se vide pas donc conso d'eau minimaliste et gel impossible, j'ai trop forcé sur le fromage. Le sentier s'élève vachement, trop ! J'adopte la tactique de base qui me réussi pas mal, Ipod fort, cerveau débranché, et une cadence lente mais de métronome sans faire une seule pause ne serait-ce que de 5 secondes, d'autres coureurs trouvent la tactique pas mal et montent à mon train. Je leur annonce que je m'arrête dormir un quart d'heure en haut, il est bientôt 4h du mat, je baille toute les deux minutes. Et puis la pente s'adoucit, je les booste un poil au sommet en disant « on trottine les gars » et c'est reparti !! d'un coup je sens du mouillé sur les fesses ! Ben ça alors, un problème gastrique qui ne se serait pas manifesté !! Bon dieu non ! mon Camel fuit, dans un virage je m'arrete et constate que j'ai mal fermé le sac (lire plus haut). Du coup je Nok bien à l'entrefesse car ça commence à chauffer à cause de la fuite. Et en colère je mais les Watts dans les oreilles et dans les cuisses. Je rattrappe assez rapidement mes potes de tout à l'heure et les passe en pensant qu'ils allaient s'accrocher. Le sentier est bon, bientôt Vallorcine, une étoile filante énorme, un voeux, ça sent l'écurie bon dieu !! Je ne vous avait pas dit mais c'était une nuit de nouvelle lune donc très chiante pour y voir clair mais magnifique pour les étoiles.

Vallorcine je ne ralentis pas et entre en courant dans le ravito remplis le sac d'eau (en fait non il était simplement plié) prends un peu de pain une barre des Tucs de la soupe et en route, je boirais sur le chemin. La soupe est beaucoup trop salée, ce qui partait surement d'une louable intention la rends infecte, je la jette et demande au Néerlandais qui me suivait de me remettre le gobelet dans la poche. Je fais la causette avec lui après 18h d'Ipod ça fait du bien même en Anglais. Il m'a fait part de son souci pour s'entrainer en descente chez lui. Tu parles Charles !!

Le col des Montets, on attaque la montée à 35% de la Tête aux Vents en etteignant la lampe et en attendant le levé du soleil. La montée est très raide mais va bien car belle, lever de soleil magnifique, et sentier plein de marches donc cool. Tactique comme d'hab pas une seconde d'arrêt, lent mais un métronome, du coup une file qui se forme derrière moi trouvant le rythme intéressant. En clair je les ai endormis 16 en tout !!! 300m sous le sommet plus d'eau je pompais dessus comme un malade pensant en avoir plein mais non la poche pliée a empêché son remplissage. 3Ème fois. Au sommet le gars qui pointe a des bouteilles il ne me sert qu'un fond de verre !!! GRRRR !!! du coup belle défaillance dans la descente sur la Flégère, je perds 16 places. Hypo !! A la flégère je manque de m'effondrer, ils veulent que je m'assois, mais niet !!! je ne m'arrête pas aux ravito c'est la tactique, et puis surtout je ne suis pas sur de me relever. Il y a deux tentes, dans la deuxième, un buffet, je demande si je peux prendre une banane, non non !!! c'est pour les VIP !!! bon Ok c'était un ravito liquide mais le coté seulement avec les yeux c'est rude, j'ai failli faire une buffet basket. C'est fastoche tu prends une banane et tu pars en courant. C'est le en courant dont e n'étais pas sur, alors de rage je sors mon gel Coup de fouet (sur le cul de la petite qui gardait la tente VIP, en punition) et en route. Chamonix nous voilà ! tu nous a redonné l'espérance... Ouh là je m'égare. C'est la lutte finale, groupons nous et dans une heure.... Là c'est mieux. J'appelle Valérie au bord des larmes et lui annonce mon arrivée dans une heure.

Finalement c'est dans la dernière descente que je commence à avoir mal aux cuisses. Je serre les dents et me dit que j'ai trottiné dans toutes les descentes je ne vais pas abdiquer maintenant. Et je trottine, mais c'est raide. Je me goure de chemin, la coureuse derrière hurle (elle a vu l'Ipod) je crois qu'elle s'est fait mal et me retourne. Tu t'es trompé !!! remontée et on reprends. Chamonix paraît toujours aussi bas on n'en voit pas la fin. La floria endroit magique. Le chemin s'élargit pour une piste forestière. On touche le goudron, le rond point, à gauche, j'accélère, à droite, j'accélère encore, je double 5 personnes, entre dans la rue pietonne , je monte carément la cadence, je suis à 14km/h je n'ai jamais couru aussi vite même à l'arrivée d'un 10000m. Boucle devant le casino, je vais encore accélérer me dis pour passer en trombe sur la ligne, je vois Valérie, lui passe mes bâtons, fait encore 10m attrappe Léa dans une main et Maële dans l'autre et on remonte la dernière ligne droite à bloc, je les encourage « plus vite, allez encore plus vite !!!! » c'est la ligne d'arrivée, je me mets à 4 pates pour souffler un brin. Je menace le commentateur qui au 2 derniers marathon du Mont Blanc avait dit à l'arrivée « un rugbyman qui s'est mit au trail » « si tu me refais le coup du rugbyman, ça va mal se passer » il comprend, je lui prends son micro et dit « voilà, il y a deux ans je faisais 130kg et j'étais fumeur aujourd'hui je suis là et si tout va bien j'essaierai d'être au départ de l'UTMB l'année prochaine. Je citerai le slogan d'une marque de sport tout ce dont tu as besoin est déjà en toi » Bon Ok ça fait un peu déballage mais j'en avais besoin sur le moment. Après c'est la veste finisher, la bière tant attendue, le ptit dej au beurre (un luxe), une douche, massage, repas et en route pour Vallorcine pour voir passer Yves (Le coach) 28ème, applaudir Cathy sur la ligne 3ème, lelendemain j'irais à la rencontre de Minifranck et bravo à Francis qui arrive un peu avant.


Merci à tous ceux qui m'ont permis de réussir cette épreuve:
- Valérie qui à travers ses petits commentaires amusés sur ma préparation m'a toujours manifesté son soutien.
- Léa et Maële qui sont venu me soutenir en pleine nuit dans la forêt suisse en faisant 3h de bus.
- Yves qui m'a donné il y a 18 mois l'impulsion de la course à pied et qui m'a coaché souvent sur le coin d'une table mais toujours comme le pro qu'il a longtemps été. J'ai eu grâce à lui un plan d'entrainement digne d'un athlète de haut niveau que je ne serai jamais.
- Cathy qui m'encourage et qui a toujours des mots appaisant à chaque course.
- Francis qui m'a permis de m'entrainer avec lui pendant sa préparation à l'UTMB.
- Mes parents qui ont supporté mes caprices alimentaires cet été et suivi pendant 22h40 non stop ma course par SMS.
- Cécile, ma soeur qui a toujours cru en moi même quand je faisais 130kg.
- Mon employeur et mes collègues qui m'ont laissé tranquille 6 semaines cet été pour finir ma préparation.
- Plein de Kikoureurs qui m'ont encouragé.

J'en oublie peut-être, je complèterai. Heureux, à l'année prochaine sur l'UTMB....

Points Heure pass. Temps course Classement
Refuge Bertone V-13:30 02h29mn09s - 1637
Arnuva V-16:35 05h34mn51s - 1187
Grand Col Ferret V-18:06 07h05mn24s - 1125
La Fouly V-19:42 08h41mn33s - 1127
Champex-Lac V-22:19 11h18mn59s - 1030
Bovine S-01:23 14h22mn31s - 995
Trient S-02:33 15h32mn55s - 852
Catogne S-04:14 17h13mn17s - 759
Vallorcine S-05:15 18h14mn27s - 729
La Tête au vent S-07:38 20h37mn20s
- 670
La Flégère S-08:26 21h25mn27s - 686
Chamonix - Arrivée S-09:41 22h40mn15s - 676

24 juin 2008

7 et 8 juin Talloires


Olive à gauche sur la photo un pote de maternelle, primaire, collège, lycée, vacances, collocation parisiennes j'en passe et des meilleures, flanqué de Joël et Hervé des potes scénaristes de Paris font tous les ans un séjour au bord du lac d'Annecy pour le festival du film d'animation. Cette année on a tapé l'incruste et on a bien fait vous pouvez en juger vous même sur la première photo. Attention ne vous méprenez pas sur le thème du week end. Y a quand même eu deux jolies randos avec les filles et une sortie avec 1500m de D+ dans un nuage en compagnie de raideur du raid 74 (endeuillé cette année).


Cascade d'Angon, celle-là quand elle crache comme ça vous pouvez ranger le matos de canyoning.















Ascension vers la cascade d'Angon.




















Buccolique pour les amoureux





















Et tous les matins
natation... froid !!









Sortie 2ème jour même rivière autre rive




















Une vraie traileuse elle a déjà le matos