26 février 2009

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Ne vous y méprenez pas ce n'est pas d'un cours d'histoire dont il s'agit mais d'une torture fort appréciée chez les sado-maso psychopathes pratiquant la course à pied. Le coach a monté sa petite entreprise de torture la Coach Academy. On n'y entre pas comme ça, c'est un peu comme chez Maddof faut être co-opté. Les critères sont un peu les mêmes que pour le BackSide Running Team mais en négatif, rappelez-vous juin 2007, le coach entre brillamment dans le BackSide en plantant lamentablement le Pilatrail. Et bien pour moi c'est pareil, je savais bien que la Coach Academy sévissaient dans Lyon depuis quelques semaines, mais je ne répondais pas aux critères. Et puis miracle ! Ma prestation au Raidlight Trail Trophy qui me place dans la première moitié me fait accéder au Saint Graal, le coach m'invite à une séance de torture de la Coach Academy dans les escaliers de Fourvière. Rendez-vous devant la passerelle de l'homme de la Rôche. On se chauffe par une première montée à Fourvière tranquille et après c'est parti trente secondes à courir à fond dans les escaliers version montée puis trente secondes cool (mais quand même en montant). Deux tours comme ça puis un autre en 15/15 alors là c'est encore plus violent, agonisé que j'étais, crise d'asthme, étouffement, crachottage bref une bonne séance de torture. On se finit à 15km/h dans la descente de l'observance. Ouf ! Ça fait du bien quand ça fait mal. Là ça a fait beaucoup de bien.


23 février 2009

Une dernière place non-méritée

Encore trois premières mondiales ce week end du premier février. Ma première participation à un cross, discipline ou brilla mon épouse au siècle dernier. Ma première licence, ça y est enfin je donne mon dossier tout bien rempli au président de l'ASVEL Athlé. Ma première dernière place, parce que cet idiot de chronométreur ne m'a pas cru lorsque je lui ai dit qu'il y avait encore quelqu'un derrière, c'est surtout qu'il y avait une course toutes les trente minutes et qu'il ne s'imaginait pas une seconde qu'il fallait laisser tourner le chrono plus de trente minutes sur un cross de 5,1km.

Un cross c'est un peu comme un trail car on court dans la boue sauf que trail c'est dans les chemins, un cross c'est un peu n'importe où. Sur un trail l'inscription est chère, voir très chère. Là c'est gratuit. Sur un trail si t'es premier ou bien largué derrière, il faut faire un peu gaffe au parcours, là tu cours entre deux rangées de rubalises il est impossible de se perdre. Sur un trail il y a des cadeaux là rien. Sur un trail il y a des solos, là plein de clubs, chacun a planté sa tente pour se changer c'est convivial on a l'impression de faire partie de la famille. Enfin sur un trail on court tranquille parce que là même les poussines taquinent le 20km/h. Ouh la la...
Petite forme ce matin, la cheftaine (Kty fait des photos). On s'aligne au départ, ils partent comme des balles et je suis rapidement avant-dernier. Je conserverais cette position jusqu'à l'arrivée malheureusement le chrono ne prendra pas le vrai dernier. Ce sport n'est pas pour moi.

Rappelez vous le Raidlight Trail Trophy de 2007, ma première course à pied où je finis avant dernier une seconde devant un gars que je ne connaissais pas et que je n'ai jamais vu nul part, le sort m'avait donné une petite note de fierté en déclassant ce gars derrière moi. Et bien il s'est vengé, le salaud car tout se paie un jour... Coquin de sort !

22 février 2009

Première mondiale Bicshow dans les premiers

Après une SaintéLyon qui s'est très mal terminée, voir plus bas, je partais pour un mois sans dossard. Sans dossard pas pas sans entrainement. La quinzaine de Noël fut autant chargée en kilomètres qu'en vins fins et autant pourvue de dénivelé que de foie gras. Le bilan ne fut pas mauvais du point de vue sportif, mais catastrophique sur la balance avec une prise de 3 kg.

La programmation de Janvier fut donc fournie avec la coursière des hauts du Lyonnais 15km et 500mD+, le Raidlight Trail Trophy, mon pélerinage à moi, avec 11km et 400mD+ et enfin l'apothéose avec le cross de la Feyssine et ses 5,1km. Vous l'aurez sans doute compris en janvier c'est bien la vitesse qui constitue l'ouvrage posé sur le métier.

L'objectif est donc de gagner un petit km/h sur une VMA (estimée à 15 mais mesurée à 14 après le RTT) faiblarde et de tourner aux environs de 10km/h sur trail court. L'objectif n'est que partiellement atteint. A la coursière sur environ 200 coureurs je doit faire environ 150ème avec 9,1 km/h les sensations n'ont jamais été au rendez-vous même si cette vitesse constitue un première.

Pour le RTT j'ai mis les petits plats dans les grands, la neige fraichement tombée allait rendre la course très technique et donc favoriser les bourrins dans mon genre. La veille je fouille dans mon stock d'endurance mag et tombe sur un numéro de l'année dernière « soignez l'échauffement » . J'applique à la lettre. Lever 5h pour un départ à 9h40, ré-hydratation puis sortie sur la dalle du gros cailloux pour un réveil musculaire tranquille tout pile comme indiqué dans la bible du trail. Retour au bercail vers 6h petit dej avec gatosport et quelques pates. Sur place vu la couche de neige je me rends compte que ça va bouchonner sévère (nous sommes 700 au départ 200 sur le 11k et 500 sur le 22k). Je comprends donc qu'il faudra partir devant. Une fois échauffé je me lance avec le départ du 42k (1ère épreuve du championnat de France) pour prendre la mesure du rythme. Ça va le faire. Je fais le malin en trainant trottinant devant la ligne jusqu'à ce que contraint et forcé j'aille m'y placer en 2ème rideau. Je suis équipé léger, un gilet sans manche avec un bidon de 20cl dans la poche, corsaire et booster en bas.

Briefing de 30s par Alexandra et feu. Ca part effectivement très vite, je m'accroche mais bon 15km/h sur la glace ça ne dure pas bien longtemps. Mais la stratégie marche pas mal, je suis effectivement dans le groupe de tête à l'attaque du single qui grimpe vers les bois et Saint Régis du Coin. Forcément dans la première côte ça double pas mal. La neige est plutôt profonde et on cherche en permanence des meilleurs appuis sur les bas cotés. Je me fais doubler ce qui est plus normal vu que je suis parti trop vite et que les meilleurs sont derrières mais vu le terrain ils sont quand même bien coincés. Dans les descentes je refais mon retard avec quelques belles gamelles. Arrive Saint Regis le Coin, je refais 20cl d'eau dans mini-bidon. A partir de là le peloton s'est allégé de 500 coureurs on est plus à l'aise pour prendre son allure, mais les bons coincés derrière aussi fatalement. Je me fais remonter par une ou deux personnes, je croise Yayoun deux ou trois fois, puis au sommet de la dernière bosse, je décide d'envoyer la gomme. Je double un peu reviens sur Yayoun je déborde à droite et la double en passant dans une congère jusqu'à mi-cuisse. Arrive la route je vois à 100m devant un groupe d'une dizaine, je décide de revenir dessus avant l'arrivée. La route est gelée mais c'est toujours mieux qu'avant. Une nana me passe. J'essaie de mettre tout ce qui reste dans la machine mais tout le monde fait la même chose et le niveau présent a l'air pas mal élevé ce qui est inhabituel pour moi sur ce genre de course. Je repasse la coureuse qui venait de me doubler une autre et c'est l'arrivée. 1H19 pour 11km soit plus de 8km/h sur ce genre de terrain pour moi c'est vraiment une grosse perf. Je finis 56ème sur 200 partants et 180 classés. Pour la première fois de ma carrière dans la première moitié voir dans le premier tiers.

Valérie s'en sort super bien à la 109ème place, elle a souffert d'un mauvais placement sur la ligne et donc des bouchons et d'une grosse crève la semaine d'avant. Bilan très positif en attendant le cross de la Feyssine qui doit clore l'épisode vitesse.