1 septembre 2008

UTMB - CCC - 98.3km - 5600mD+ - je l'ai fait

J’avais abandonné ce blog beaucoup trop longtemps, tellement obsédé par la fin de ma préparation, je n’ai plus rien écrit depuis le 8 juin. Je vais donc vous narrer ma CCC je reviendrais lentement à niveau pour la fin de la prépa vous pourrez donc revenir régulièrement, sous cet article en poussera un nouveau.

Nous arrivons à Chamonix jeudi après-midi, directement depuis Val Thorens où pendant 15 jours j’ai pu améliorer mes compétences en chasse à la myrtille et mon taux de globules rouge (2300m). La queue pour attraper son dossard est longue 1h15 mais on y est donc tout va bien. Je dépareille un peu étant le seul en tenue de ville.


Vers 17h30 pendant que les filles expérimentent l’élastique j’acquiers enfin le précieux sésame. Léa et Maële participent au mini-UTMB avec le dossard 1 et obtiennent le diplôme certifiant qu’elles ont bouclé le tour dans les limites horaires. Les premières de la famille en somme.

18h30 on déboule au bistrot pour le rendez-vous Kikou, non seulement c’est blindé mais en plus grâce à Mappy (et aussi à mes yeux) j’ai foiré l’adresse, tant pis, on se rapatrie ailleurs et ça le fait tout de même. Ils sont tous au demi de bière les bougres, moi je n’insiste pas, je dois me lever à 6h pour la CCC alors que la plupart est inscrite sur l’UTMB. En plus la serveuse trouve que nous sommes trop nombreux, surement les séquelles de la loi Sarkozy sur les regroupements en pied d’immeuble.

Repas à l’hôtel, il n’y avait que des coureurs, du coup c’était rodé pâtes et poulet. Gros stress pour la prépa des sacs (celui sur le dos et celui qui m’attend à Champex). Du coup les UTMBistes qui essayaient de dormir en dessous sont montés vers 23h pour se plaindre (gentiment) du bruit de pas.

3h cauchemar !! : le réveil sonne, je regarde l’heure 10h50 soit 10 minutes avant le départ. Après un tel cauchemar ce n’est même pas la peine de tenter de se rendormir. Tant pis le plafond est joli.

6h10 réveil ! (le vrai) Pose de Compeed, habillage je choisi de partir léger vu le temps, de bas en haut : Nok, chaussettes Run900, New balance 873, slip Kalenji, mini short Raidlight, débardeur Salomon (celui du marathon du Mont-Blanc), lentilles, lunettes de soleil, écouteurs dans les oreilles, casquette Raidlight, dragones Leki. Sur le bonhomme c’est tout. Dans le sac Eider Xtrem runner : Ipod shuffle avec 65 titres dont 3 fois la musique de l'UTMB qu'est une grosse daube mais qui donne du mental, collant coupé sous le genou pour le règlement (j’ai prévu de me changer à Champex donc pas besoin de collant de course), veste légère Kalenji à 15 euros, manches de vélo B’Twin, gants en soie, une Tikka et une elight+, les 5 piles, la bande, le médoc contre l’asthme, un antalgique, un petit couteau pour couper la bande, deux Compeed, deux échantillons de Nok (15ml), une compresse, couve de survie, sifflet, une paire de chaussettes de rechange, lunettes de vue, 18 gels (5 antioxydant, 7 speed gels bio, 6 coup de fouet), quelques fruits secs, 1,5 litre d’eau. Enfin les bâtons Leki traveller 100% carbone à 130g le morceau. Le total de cet équipement sac + habillement pèse largement moins que ce que j’ai perdu pendant ces 5 dernières semaines comme poids. En clair par rapport à mon entrainement je cours tout nu. Et encore pas tout à fait pour faire la maille il faudrait retrancher les deux fémurs et le cerveau, ce dernier n’est d'ailleurs pas nécessaire voire handicapant pour ce genre de course !!! Je me sens donc particulièrement léger. Dans le sac de Champex, un corsaire, un t shirt ultra light Under Armour, un manche longue Under Armour, une Gore Tex Eider plus performante pour affronter la nuit en cas de dodo sur le bord du chemin, du nok, des gels, des Compeed, des gants en polaire, une lampe Myo XP, une nouvelle paire de chaussures NB873, une paire de semelles orthopédiques, des chaussettes, un slip.

Déjeuner à 7h thé, pain de mie avec du miel. Et puis c’est parti, toute la famille embarque en bus pour Courmayeur. Je tiens à féliciter l’organisation, nous n’avons pas eu une minute d’attente, le bus est parti à l’heure, bref nickel. Nous retrouvons là-bas Michel et LouSteeve. vautrage dans l’herbe et lent déshabillage (des couches en plus) au fur et à mesure que la température s'élève. L’ambiance monte, le sas de départ est blindé. Re Nokage des pieds et de l’entrecuisse, vérification du serrage des lacets. LouSteeve va poser son sac pour le réexpédier nous ne le retrouverons pas malheureusement. 10h45 Michel me paie un café ristretto. 10h50 le trac disparaît pour laisser place à l’émotion, des larmes montent, je repense à ma situation antérieure 130kg en 2006 fumeur, un pied dans la tombe. 10h55 on se place en queue de peloton. Pour Michel c’est une connerie, il vise une place dans les cent pour moi c’est stratégique. J’ai décidé de partir doucement il faut absolument que je bénéficie du bouchon jusqu’à la tête de la tronche (16km 1400mD+).

Un petit discours de madame Poletti pour nous encourager et PAN !!!! C’est parti.

Ca part lentement, je trottine en descente, marche en montée même légère, et bouchonne gentiment. L’ambiance dans la traversée de Courmayeur est fantastique. On visite des villages magnifiques, au kilomètre 3 déjà une grosse défaillance, un jeune de 20/25 ans couché sur la bas côté, j’espère que ce n’était pas trop grave, je me rassure en me disant que ce devait être un coureur de 1500m qui n’avait rien changé à sa préparation donc forcément 3000m c’est le double alors il a calé. Là je taquine un peu, mais je suis quand même surpris de voir ça ? Trop de pression ? Crise d’asthme ? Parti trop fort avec les premiers sans doute !

Passage à PlanPaincieux à 1h17 (de course) j’avais prévu 1h05, c’est donc que ma stratégie fonctionne. On attaque la montée vers Bertone ça bouchonne pas mal je double un peu sur la bas côté mais sans forcer. On sort de la forêt le paysage est sublime. On arrive sur Bertone giga queue pour pointer mais tant pis. Au ravito du coup c’est hyper filtré je prends juste deux verres de Maxim et comme avec Mars ça repart !!!

La montée sur la Tête de la tronche est très belle une file interminable jusqu'au sommet, je monte tranquille toujours sur mon rythme de 500 m/h peut-être un poil plus, quand je peux je double sur le bas côté ou carrément dans le prés. Je me retourne la fin de la course est 2 ou 3 lacets derrière moi. Parfait !

Arrivée en haut je vois Totote, resserage des lacets et c'est parti pour la descente. Oh ben bon dieu 5 cm de poussière, des randonneurs, une pente super raide, ne pas tomber ! Col du sapin à partir de là on peut dérouler gentiment vers Bonati. Un peu avant le refuge on passe près d'une bergerie un abreuvoir, un tuyau, un berger. Chouette me dis-je, le ravito !!! Bonjourno on peut la boire (accompagné du signe qui va bien)? Si ! me dit le berger qui n'a pas du boire d'eau depuis 2 ou 3 ans. Ok je remplis le Camel et Hop 1,5l et c'est reparti vers Bonati. Je me dis que je prends quand même un petit risque de prendre de l'eau à cette altitude si basse si tôt mais tant pis. Dans le dernier lacet sous le refuge un gars est super mal, un hélico viendra l'évacuer. Arrivée au refuge accueil super des spectateurs, un monde de malade une bataille de gobelets semble avoir eu lieu, je crois que ce sont les assiettes à soupe qui ont gagné. Les tables sont inaccessibles je tire tout droit en me disant que de toute façon le camel est plein. Et puis bientôt Arnuva et son ravitaillement en solide.

La descente vers Arnuva commence par une montée, je mate le profil collé au dos du dossard. Ah oui le dossard, j'avais oublié de vous en parler, un truc de pro, j'ai collé le profil au dos, écrit devant : « information médicale au dos », et au dos « anneau gastrique en place et asthme prise de Foradil », j'ai plastifié le tout en passant au dessus de l'elastique qui était agraffé au dossard, un truc de malade vous dis-je !! Il était en aussi bon état après 23h qu'au départ. Les infos médicales c'est pour le cas où un toubib décide de m'intuber dans l'estomac pour pas qu'il arrache tout au passage. Bon je reprends : la descente vers Arnuva se passe pas mal, je continue à doubler un poil. L'accueil à Arnuva est top il y a beaucoup de spectateurs car on y accède par la route, génial donc. Ah mince la queue pour accéder dans la tente du ravito mais le parcours est complètement rubalisé. Je demande la permission à l'organisation de passer sous la rubalise pour me barer direct sur le Grand Col Ferret. Permission accordée, encore heureux tu me diras. Quelques photographes et on attaque la montée.

J'en profite pour appeler mes parents qui m'apprennent que je viens de remonter 400 places. Le téléphone sonne alors que j'arrive vers Elena : Francis et le coach qui avant de prendre le départ de l'UTMB viennent s'enquérir de mon état et de celui de la montagne. Ils me donnent les derniers conseils et encouragements.

A partir de ce moment là gros poids dans l'estomac je comprends que j'ai trop bu trop froid. Ca passera me dis-je, j'en chie m'arrete même deux minutes sur la bas coté pour demander à Valérie au téléphone (ce qui ne sert à rien il n'est pas international) de m'amener du salé à la Fouly (ce qui ne sert à rien puisqu'il y a un ravito solide à la Fouly). Après cette débauche inutile d'énergie et après une sieste de 23 secondes qui me retape (véridique), je repars à l'assaut du col la pente s'adoucit un poil. Je recommence à boire et des gels. Et puis à sec !!! fuck ! Quelques minutes plus loin des spectateurs me filent de l'eau. La plupart se sacrifierai complètement pour vous filer de l'eau. Passage du col 18h36 avec 30 minutes de retard sur le plan de course que je m'étais imaginé sur une base de 22h. Mais on s'en fout. 1H30 pour monter à 550m/h alors que j'ai eu une grosse défaillance, je prends !

Je m'assied me rends compte que les Compeed on sauté je Nok les talons, resserre les lacets et en route pour la descente. Pas d'eau donc un peu rude, à la Peule je m'arrête à l'alpage pour en prendre un peu de temps perdu vu le détour mais c'est pour la bonne cause, je regrette de ne pas avoir pris d'argent quand je vois un coureur avec une bière !

La Fouly arrive, je décide enfin de rentrer dans un ravito (au 40ème km!) je complète le sac d'eau, prends à la volée des tucs du pain du fromage du coca du Maxim des barres de céréales Natural Valley (délicieuses) mon gobelet avec de la soupe et repars avec ça pour manger en marchant. Comme l'a dit le coach on mange aussi bien en marchant et en plus on avance vers l'arrivée. Et bien ça me prends quand même 3 minutes !

Un ou deux km après je me décide à m'arreter pour Noker à mort, les ampoules sont apparues, l'arrivée à Champex à 21h30 n'est donc pas au programme ! On m'avait annoncé une autoroute entre la Fouly et Champex : pas du tout mon bon monsieur un sentier en balcon parfois vertigineux !! Les bougres, ils ont changé le parcours sans prévenir.

Au passage à Praz le fort on croise la petite trotte (220km 17000mD+) je les encourage. Issert arrive, bientôt la montée sur Champex, un bistrot, encore un coureur arrêté avec une bière. Moi aussi je m'arrêterai bien. Pan ! À nouveau à sec, au pied de la montée avec un gel dans l'estomac en plus. Un coureur me fait téter son sac, merci !! merci !!

Des jeunes avec force bibines nous accueillent dans la montée, « avez-vous aussi de l'eau ?leur dis-je » à 20m une fontaine ! Aleluïa !! remplissage du sac, gel coup de fouet et ça repart !! l'équipe de Pascal avait eu la gentillesse de placer un panneau « Forza Stéphane Chassignol » je ne l'ai malheureusement pas vu alors que tous les copains l'ont vu !! tant pis c'est super gentil !!!

J'arrive à Champex à 22h19 les filles me font un accueil en fanfare avec banderoles et panneau bleu blanc rouge en plus. Et oui c'est une course internationale. Devant cet accueil. Je ne résiste pas. 3H de bus allez retour avec dodo programmé à 2h du mat, 1h30 à attendre dans le noir, je décide de rester un peu avec elles. On s'installe, je me change entièrement, le dossard sert d'ailleurs de cache sexe au milieu d'une foule compacte. Valérie stresse un peu, comme il me reste un peu d'énergie je gère également son stress ça m'occupe. Je mange deux assiettes de pate une compote du coca je remplis le sac et me fais soigner les pieds (échec, rien ne tient à cause du nok). Tant pis je remplis les chaussures de Nok et je repars. 54 minutes de pause !! de la folie furieuse !!! mais j'étais tellement content de les voir. Et puis ça reste du repos c'était mon premier et seul arret.

La sortie de Champex et l'approche de Bovine se fait en petite foulée. Tout le monde craint Bovine, ce fut ma montée préféréej je la trouve très ludique on crapahute on mets les mains on peut doubler si on veut je double d'ailleurs Totote. Au sommet de la grosse bosse, je mets les watts et finis la montée en faux plat montant à la course. La descente dut sur le même tempo je double 150 coureurs entre le pointage de Bovine et Trient. Du pur bonheur, je croise d'ailleurs Blob dans un chemin, arret 30 secondes pour papoter ça fait du bien.

A Trient je fais comme d'hab je remplis vite fait le sac (trop vite en plaisantant avec une superbe bénévole) et les poches et c'est reparti. Je n'ai pas pris la peine de regarder la carte de Catogne, j'aurais du ! Re défaillance stomacale l'estomac ne se vide pas donc conso d'eau minimaliste et gel impossible, j'ai trop forcé sur le fromage. Le sentier s'élève vachement, trop ! J'adopte la tactique de base qui me réussi pas mal, Ipod fort, cerveau débranché, et une cadence lente mais de métronome sans faire une seule pause ne serait-ce que de 5 secondes, d'autres coureurs trouvent la tactique pas mal et montent à mon train. Je leur annonce que je m'arrête dormir un quart d'heure en haut, il est bientôt 4h du mat, je baille toute les deux minutes. Et puis la pente s'adoucit, je les booste un poil au sommet en disant « on trottine les gars » et c'est reparti !! d'un coup je sens du mouillé sur les fesses ! Ben ça alors, un problème gastrique qui ne se serait pas manifesté !! Bon dieu non ! mon Camel fuit, dans un virage je m'arrete et constate que j'ai mal fermé le sac (lire plus haut). Du coup je Nok bien à l'entrefesse car ça commence à chauffer à cause de la fuite. Et en colère je mais les Watts dans les oreilles et dans les cuisses. Je rattrappe assez rapidement mes potes de tout à l'heure et les passe en pensant qu'ils allaient s'accrocher. Le sentier est bon, bientôt Vallorcine, une étoile filante énorme, un voeux, ça sent l'écurie bon dieu !! Je ne vous avait pas dit mais c'était une nuit de nouvelle lune donc très chiante pour y voir clair mais magnifique pour les étoiles.

Vallorcine je ne ralentis pas et entre en courant dans le ravito remplis le sac d'eau (en fait non il était simplement plié) prends un peu de pain une barre des Tucs de la soupe et en route, je boirais sur le chemin. La soupe est beaucoup trop salée, ce qui partait surement d'une louable intention la rends infecte, je la jette et demande au Néerlandais qui me suivait de me remettre le gobelet dans la poche. Je fais la causette avec lui après 18h d'Ipod ça fait du bien même en Anglais. Il m'a fait part de son souci pour s'entrainer en descente chez lui. Tu parles Charles !!

Le col des Montets, on attaque la montée à 35% de la Tête aux Vents en etteignant la lampe et en attendant le levé du soleil. La montée est très raide mais va bien car belle, lever de soleil magnifique, et sentier plein de marches donc cool. Tactique comme d'hab pas une seconde d'arrêt, lent mais un métronome, du coup une file qui se forme derrière moi trouvant le rythme intéressant. En clair je les ai endormis 16 en tout !!! 300m sous le sommet plus d'eau je pompais dessus comme un malade pensant en avoir plein mais non la poche pliée a empêché son remplissage. 3Ème fois. Au sommet le gars qui pointe a des bouteilles il ne me sert qu'un fond de verre !!! GRRRR !!! du coup belle défaillance dans la descente sur la Flégère, je perds 16 places. Hypo !! A la flégère je manque de m'effondrer, ils veulent que je m'assois, mais niet !!! je ne m'arrête pas aux ravito c'est la tactique, et puis surtout je ne suis pas sur de me relever. Il y a deux tentes, dans la deuxième, un buffet, je demande si je peux prendre une banane, non non !!! c'est pour les VIP !!! bon Ok c'était un ravito liquide mais le coté seulement avec les yeux c'est rude, j'ai failli faire une buffet basket. C'est fastoche tu prends une banane et tu pars en courant. C'est le en courant dont e n'étais pas sur, alors de rage je sors mon gel Coup de fouet (sur le cul de la petite qui gardait la tente VIP, en punition) et en route. Chamonix nous voilà ! tu nous a redonné l'espérance... Ouh là je m'égare. C'est la lutte finale, groupons nous et dans une heure.... Là c'est mieux. J'appelle Valérie au bord des larmes et lui annonce mon arrivée dans une heure.

Finalement c'est dans la dernière descente que je commence à avoir mal aux cuisses. Je serre les dents et me dit que j'ai trottiné dans toutes les descentes je ne vais pas abdiquer maintenant. Et je trottine, mais c'est raide. Je me goure de chemin, la coureuse derrière hurle (elle a vu l'Ipod) je crois qu'elle s'est fait mal et me retourne. Tu t'es trompé !!! remontée et on reprends. Chamonix paraît toujours aussi bas on n'en voit pas la fin. La floria endroit magique. Le chemin s'élargit pour une piste forestière. On touche le goudron, le rond point, à gauche, j'accélère, à droite, j'accélère encore, je double 5 personnes, entre dans la rue pietonne , je monte carément la cadence, je suis à 14km/h je n'ai jamais couru aussi vite même à l'arrivée d'un 10000m. Boucle devant le casino, je vais encore accélérer me dis pour passer en trombe sur la ligne, je vois Valérie, lui passe mes bâtons, fait encore 10m attrappe Léa dans une main et Maële dans l'autre et on remonte la dernière ligne droite à bloc, je les encourage « plus vite, allez encore plus vite !!!! » c'est la ligne d'arrivée, je me mets à 4 pates pour souffler un brin. Je menace le commentateur qui au 2 derniers marathon du Mont Blanc avait dit à l'arrivée « un rugbyman qui s'est mit au trail » « si tu me refais le coup du rugbyman, ça va mal se passer » il comprend, je lui prends son micro et dit « voilà, il y a deux ans je faisais 130kg et j'étais fumeur aujourd'hui je suis là et si tout va bien j'essaierai d'être au départ de l'UTMB l'année prochaine. Je citerai le slogan d'une marque de sport tout ce dont tu as besoin est déjà en toi » Bon Ok ça fait un peu déballage mais j'en avais besoin sur le moment. Après c'est la veste finisher, la bière tant attendue, le ptit dej au beurre (un luxe), une douche, massage, repas et en route pour Vallorcine pour voir passer Yves (Le coach) 28ème, applaudir Cathy sur la ligne 3ème, lelendemain j'irais à la rencontre de Minifranck et bravo à Francis qui arrive un peu avant.


Merci à tous ceux qui m'ont permis de réussir cette épreuve:
- Valérie qui à travers ses petits commentaires amusés sur ma préparation m'a toujours manifesté son soutien.
- Léa et Maële qui sont venu me soutenir en pleine nuit dans la forêt suisse en faisant 3h de bus.
- Yves qui m'a donné il y a 18 mois l'impulsion de la course à pied et qui m'a coaché souvent sur le coin d'une table mais toujours comme le pro qu'il a longtemps été. J'ai eu grâce à lui un plan d'entrainement digne d'un athlète de haut niveau que je ne serai jamais.
- Cathy qui m'encourage et qui a toujours des mots appaisant à chaque course.
- Francis qui m'a permis de m'entrainer avec lui pendant sa préparation à l'UTMB.
- Mes parents qui ont supporté mes caprices alimentaires cet été et suivi pendant 22h40 non stop ma course par SMS.
- Cécile, ma soeur qui a toujours cru en moi même quand je faisais 130kg.
- Mon employeur et mes collègues qui m'ont laissé tranquille 6 semaines cet été pour finir ma préparation.
- Plein de Kikoureurs qui m'ont encouragé.

J'en oublie peut-être, je complèterai. Heureux, à l'année prochaine sur l'UTMB....

Points Heure pass. Temps course Classement
Refuge Bertone V-13:30 02h29mn09s - 1637
Arnuva V-16:35 05h34mn51s - 1187
Grand Col Ferret V-18:06 07h05mn24s - 1125
La Fouly V-19:42 08h41mn33s - 1127
Champex-Lac V-22:19 11h18mn59s - 1030
Bovine S-01:23 14h22mn31s - 995
Trient S-02:33 15h32mn55s - 852
Catogne S-04:14 17h13mn17s - 759
Vallorcine S-05:15 18h14mn27s - 729
La Tête au vent S-07:38 20h37mn20s
- 670
La Flégère S-08:26 21h25mn27s - 686
Chamonix - Arrivée S-09:41 22h40mn15s - 676

9 commentaires:

Anonyme a dit…

Bravo, quelle remontée au fil du temps, une gestion impeccable !

Pas trop dur quand même ?

Anonyme a dit…

Superbe course...
Bravo pour ta volonté, ta détermination, ta progression !
Finisher et belle prestation.
Bonne continuation.
Biz à ta petite famille qui te soutien.
Cat

Anonyme a dit…

Un grand bravo !
Et quelle beau parcours en voyant tes temps de passage et ta progression au aprcours !
Respect d'être aller au bout et même déjà d'avoir pris le départ !

Unknown a dit…

Bravo à toi
A bientot sur une autre course

Anonyme a dit…

Félicitations pour ce beau parcours et toute notre sympathie et admiration à ta petite famille qui t'a supporté !!!!
2 thiernois

franck a dit…

Bravo pour ton excellent esprit , ta course et ton cr dur dur mais
FINISCHER a++++ défi franck

Anonyme a dit…

Superbe course, très bien gérée. Et merci pour ce compte-rendu. Récupère bien et à l'année prochaine sur l'UTMB !

Anonyme a dit…

bravo, et quel humour !

Anonyme a dit…

bravo a toi pour ton courage et toute ta volonté
chapeau bas l artiste

j espere faire L UTMB un jour?