29 avril 2010

Nivolet Revard : ne pas faire le crevard !!


L'objectif du week end est beau c'est mon 3ème ultra. Coursières 2008 62k 2800mD+, CCC 2008 99k 5500mD+ et donc ce week end après 2 ans d'absence sur le long le trail du nivolet Revard où je vais tenter d'aller chercher mon 2ème point au championnat de France de trail.

Un aperçu de la version 2009 :


Le Nivolet Revard part de Voglans entre Aix les bains et Bourget du lac, monte à la Croix du Nivolet, passe à la Feclaz au revard et redescend à Voglans : fastoche 49k 2700mD+. On passe au moment ou il se peut qu'il y ait encore de la neige. Le temps limite c'est 9h je compte mettre 8h donc être un poil mieux que sur le Trail Drôme voir ci-dessous.

La tactique de ce dimanche n'a rien d'exceptionnel elle portera sur la validation du matos UTMB et de l'alimentation pour l'UTMB. sac çà dos Extrem Runner II de Eider modifié légèrement pour accueillir un système d'accrochage/décrochage des bâtons efficace. lentilles de contact pour affronter une éventuelle pluie. speed gel bio, manchon bv sport tout neuf. Vu le nombre de ravito, j'aurais du partir en porte-bidon et sans bâtons mais ça y est je suis en configuration UTMB.

26 avril 2010

Variations printanières sur les Opies, le Mont Thou et les Monts du Lyonnais

Week end intense, samedi j'ai voulu poser une marque sur les Opies, le point culminant des Alpilles. Soit 498m. Le départ se fait du cimetière de Aureille petit village typiquement provençal, on pose la main sur la barrière métallique (alt env 120m) et on déclenche le chrono. Ca commence par 1,5km de très léger faux plat, on quitte le GR pour entrer à droite dans un vallon rocailleux, encore 1,5 km de faux plat mais plus montant. Après 19'30 de course on attaque vraiment la montée, je ne peux plus courir dans les dernières rampes avant le col. A droite, je recours un peu puis c'est une rude montée contournement dans les pierriers et du rocher où il faut parfois poser les mains. J'atteins le sommet après 41'02. j'estime ma vitesse de montée de la deuxième partie à environ 900mD+/h pour une vitesse ascensionnelle moyenne de 512mD+/h en sachant que ça ne grimpe que sur le dernier 1,5km. Le retour se fait au bon trot en 26'30.

Dimanche matin la fabuleuse équipe d'extra proposait la Scott 1000 Bosses. Cette année enfin (pour moi qui aime ni l'ambiance, ni le cadre (jeu de mot) du vélo de route) deux circuits VTT étaient offerts. Je m'inscris sur le 35km mais entre temps Bart et Greg me proposent un entrainement le soir dans les Monts d'Or, je basculerai donc sur le 25km. Le parcours dans les petits chemin des Monts du Lyonnais tracé par Gwendal est vraiment superbe. Le temps se prête merveilleusement aux activités outdoor. Je boucle tranquillement l'affaire en profitant pleinement de cette rando.

Dimanche soir, rendez-vous avec Greg et Bart au pied de Rochecardon aux portes de Lyon pour une petite sortie de 1gh30 (gentille aurait pu ajouter le coach). Ah ben bon sang !!! ça consistait à se taper l'ascension du Mont Thou en courant. J'ai couru 80% de la montée ce qui constitue un record absolu pour moi. J'ai finit totalement rincé en 2h15. L'enfer !!

Bilan 28 bornes et 900mD+ en trail et 25km 700mD+ en VTT, un bon week-end de préparation UTMB.

19 avril 2010

Tragédie à Buis

Comme premier trail d'une longue série (cf prochain post sur ma programmation) avant la TDS j'avais choisi le Trail Drôme de Buis les Baronnies.


Les raisons de ce choix :
1 - géographique, je confiais par la même occasion mes filles à leurs grands parents en rentrant de Puy St Vincent.
2 - distance idéale ni trop long ni trop court 42k
3 - pas trop de dénivelé 1800mD+
4 - championnat de France, je souhaitais en finissant par les Templiers pouvoir me classer avec 4 points (1 par course) comme ça pour le fun.
Ce qui a bien marché dans tout ça, c'est que j'ai confié mes filles à ma mère, pour le reste Aïe !!!

Juste avant la course j'apprends que les Templiers sont pleins je ne serais donc pas classé au TTN, tant pis ! Le dénivelé fait finalement 2415mD+, tant mieux, faut ce qui faut. La distance 40k ça c'est aussi tant mieux.

Je retrouve sur place Bart et Greg qui me confient leur secret de prépa : le rosé. Nous décidons de partir ensemble en fond de ligne avec Sam, mais point de Sam au moment du départ. Une petite boucle dans BUIS, dès que plus trop de bouchons encombrent la route, Greg et Bart mettent les Watts. Oh !!! les cocos on avait dit doucement les vingts premiers kil. Bart me lance un : " c'est là sur le plat qu'il faut gratter du temps" ben voyons !! je m'accroche dans les premières rampes et décide de les lâcher (euh.... l'inverse en fait). Puis Sam déboule, cool me dit-il on va faire les premiers kilomètres ensemble. Oui mais là ça monte et on court je ne vais pas tenir longtemps. Et hop je le lâche (toujours l'inverse en fait).

Le début est sur la route c'est chiant mais ça étire le peloton. Dans les singles ça bouchonne un peu, y a un paquet de monde qui a peur en descente ça coince, ça me gonfle. Dès que ça s'élargit j'envoie du gros. puis a nouveau la route à plat. Je viens de doubler un pacson de monde en faisant le mariole dans la descente c'est pas pour me faire passer maintenant et j'accélère sur un bon 11km - 11,5km/h. Une bosse puis fin de la première bosse, un panneau 10km. Rapide calcul waouh je viens de boucler à 8km/h sur un profil montant, avec des bouchons. Je mets le cerveau en route (souvent il est éteint en course) 5 * 8 = 40, avec la décrue vitesse 5h15 / 5h30 sont envisageable, allez on va être prudent 6h. Et je tambourine.

Je m'accroche dans la grosse montée (800mD+), pas compliqué, je m'accroche à une nana qui vient de me doubler qui a des muscles fessiers (c'est comme ça qu'on dit en course à pied) magnifiques, un collant quasi transparent qui emplit son office puisqu'il ne cache rien des détails de la dentelle du string. Allez j'entends déjà les sarcasmes, le coach l'a dit "faut fixer son mental sur du positif" c'est ce que je fait ! L'Ipod tombe en panne, bullshit !! bon du coup en suivant la miss je suis au dessus de mon rythme mais ça gère. Séparation du 21km, aïe, je me retrouve tout seul, ils ont tous basculé, cool, le mental plonge un poil.

Là chers amis je suis obligé de breaker pour vous demander un effort de mémoire sur mes précédentes stratégies de course : doucement au début puis au milieu j'accélère je reprends les morts, le moral va croissant, la vitesse aussi, c'est la fête au village.

C'est bien ce que j'avais envisagé, sauf que après un ravito sympa où ma fille me recharge en boisson à poudre blanche et me passe un nouvel Ipod (c'est pas de l'assistance de pro ça ?) qui est en panne aussi ! Je grimpe sur une crête, au km 23/24 de la course et c'est là que j'appuie très fort sur le champignon : RIEN !!! plus RIEN !!! finit plus d'essence !!

Je prends du gel beaucoup, un peu plus, trop ! point de côté ! je m'accroche dans la descente reprend un couple deux gars en peine et un type sympa avec des bâtons qui me prenait en montée et moi en descente.

kilomètre 30 ça commence à aller très mal je n'avance plus, je ne suis plus habitué à la chaleur et ma tête tourne. traversée des Gorges puis on attaque la dernière bosse encore 10 grosses bornes, on est à 4h30 de course je vais taper le 6h30 et ça ira bien comme ça. Et rePSCHITTT, encore moins que plus rien. c'est dire !

Je m'assoie à côté d'un mourant sur le point d'abandonner, je repars vers le ravito me rassoie (ce que je ne fais jamais en course). A suivre il y a la montée par le col de Mirlande avant de basculer sur Buis. Rien ne va plus je vois s'approcher inexorablement le serre file et les 4 derniers, deux me passent le serre file en VTT se porte à ma hauteur et m'explique qu'il attendra en haut. cool je suis derrière le serre-file, le métier de serre file se perd ma bonne dame ! pire, y a plus de saison, deux jours avant je faisais mon footing sous la neige, là il fait 50°C (j'exagère un peu) je crève de chaud.

Arrive le col, le décès est proche on me propose une descente en voiture , "Tu veux ma main sur ton nez !!" je repars en courant passage de la crête, superbe. Le début de la descente est trop raide je n'arrive pas à courir dedans. Puis ça se redresse j'essaie de courir, point de côté comme tout à l'heure, énorme douleur à la poitrine, comme tout à l'heure les poumons sont dans un étau. En fait c'était une crise d'asthme mais je n'ai même plus la lucidité pour m'en rendre compte et attraper ma ventoline.

Puis viennent des fourmillements dans les mains et sur le visage, s'en est trop je m'effondre dans un talus, met la casquette sur les yeux pour me protéger du soleil et sombre dans un mi-sommeil.

Des voix, un crissement de disque de frein, les derniers !!! non je ne finirai pas dernier ! Je me relève et pars en trottinant. Le téléphone sonne, Valérie vient aux nouvelles, je n'arrive pas à parler, je pleure. Elle me dit qu'elle vient à ma rencontre.

un kilomètre plus loin je sors du sentier pour la route, un gars de l'orga m'indique la présence de Valérie. Je la rejoins, repleure, repars en crise d'asthme cette fois-ci je pense à la Ventoline. Les serres file filent pour nous laisser "savourer" la fin tranquille. Ca va gentiment mieux, je me retourne, ne veux pas faire dernier. Elle m'engueule : "tu t'en fous de finir dernier marche si ça ne va pas". Je suis une mûle et remets la gomme, elle a du mal à s'accrocher car elle a couru le petit parcours et les jambes sont raides. On entre en ville je couine, je marche 50m repars en courant, je ne me retourne plus, des bénévoles viennent à notre rencontre pour m'accompagner sur la ligne, virage à gauche, dernière descente j'accélère, et franchis la ligne main dans la main avec Valérie. Ouf ! j'ai vécu l'enfer !!!! 20 secondes plus tard les deux derniers franchissent la ligne, ils ont du tenter de revenir sans succès. On se félicite mutuellement.

Et là je croise deux glaces à l'italienne, vanille framboise, fais une fixation, j'en veux une. Je l'ai eue, artisanale, délicieuse j'en bave encore.

Bravo à l'orga presque impeccable (1700mD+ annoncés pour 2415 réel c'est un peu rude mais tant pis). Merci de m'avoir attendu, c'est pas comme à Lyon où j'ai encore jamais vu l'arche gonflée ;-)

A bientôt pour le Nivolet Revard dans deux semaines à la conquête du deuxième point TTN, 49km 2600mD+ je vais mettre 8H en sachant que c'est le délai max et que ces andouilles, rien qu'à m'embêter, ont placé pas moins de 3 barrières horaire + celle de l'arrivée. autant que sur la CCC, je vais avoir chaud aux fesses, dans le meilleur des cas ça va claquer sur le corsaire.

4 avril 2010

Meilleure performance de tous les temps


Comment ça mon titre est racoleur ? C'est pourtant vrai. Ce jour est à marquer d'une pierre blanche, car j'ai réalisé ce que je crois être ma meilleure perf en trail. Alors certes ce n'étais pas un trail mais la rando de St Symphorien sur Coise pour financer l'assoce de l'école, certes il faisait beau, certes c'était roulant, certes c'était pas super technique mais quand même j'ai avalé 30km avec 1355m de dénivelé positif en 3h15 et 46 secondes soit 9,1 km/h. Pas mal pour un Bicshow. non ?

En tout cas mon nouveau circuit d'entrainement croix-roussien paie ! c'est certain !

Dans deux semaines j'attaque ma vraie saison avec le trail de Buis les Baronnies, 42km 2000mD+, 2eme manche du championnat de France. Du sérieux du solide. Ca ne s'annonce pas trop mal.

ce soir je suis heureux ma forme est là malgré mes 8 à 10 kg de trop. Pour fêter ça j'ai fait le repas le moins diététique de l'année. Tant pis !!! le Faugères à 14,5° était topissime.

2 avril 2010

Un concept qui prend

Déjà 3 ans qu'à travers ce blog je tente de diffuser le concept du "Vu de l'arrière" avec le BackSide Running Team. C'est à dire le plaisir en course quelque soit son niveau, son classement, le sport pour soi, le sport pour partager avec les autres, le sport pour découvrir des nouveaux paysages qu'ils soient à Lyon ou en Patagonie, le sport pour être en bonne santé ou toujours blessé, mais des raisons on s'en fout car nous avons chacun la nôtre. Et bien ce concept, France 3, dans les infos Rhône Alpes ci-dessous du 28 mars le développe parfaitement à l'occasion du Lyon Urban Trail. Avec en prime et en action une interview du fondateur du Team.