24 novembre 2008

Trail de Montagnole 27k 1370mD+

Ce matin il y a du brouillard, il pleut et je sors vers 7h pour rejoindre deux amis Kikoureurs avec qui je vais co-voiturer, ma belle auto devant se faire opérer d’un truc grave mais pas définitif genre appendicite. En route vers Chambery pour le Trail de Montagnole, le temps ne s’améliore guère. La vue panoramique sur le lac du Bourget promise semble plutôt compromise. Chose due ajouterai l’ami Coluche. Nous serons moins exigeants que lui vis-à-vis des organisateurs. Pour eux c’est une première, Kikourou a répondu présent grâce à la promo faite par Julien Chorier. Nous ne donnerons donc que quelques critiques constructives parce que sur Kikourou on veut bien participer à tout mais par contre nous sommes des grandes gueules. Juste au dessus de Chambé en direction de la Chartreuse on se gare en plein brouillard dans un petit village plutôt sympa. sauf qu'on n'y voit goutte. Décidément ça promet. Récupe des dossards, une croziflette se prépare je crois que c’est devant la poêlée géante que je décidai de rentrer ici le plus vite possible. Optimiste de nature, je choisi de partir en lunettes de soleil. Ça part sur le goudron. J’avais repéré le profil: départ en descente, ensuite bosse jusqu’au km 5, descente et du km7 jusqu’au km15 grosse montée, ensuite grosse descente ,et deux petites bosses, puis gros coup de cul à l’arrivée. La stratégie de course est donc la suivante : bâtons sur le sac jusqu’au pied de la grosse bosse. Trottinage cool genre 6-6,5km/h jusqu’au sommet de la première petite bosse au k7. Un bonne mine dans la descente pour se chauffer les cuisses. Au k7 je sors les bâtons et attaque la montée au train sans me mettre dans le rouge. Au k15 rangement des bâtons et j’envoie du lourd dans la descente, à partir de là à bloc de ce que je peux faire en tenant jusqu’à l’arrivée si possible. Avec cette stratégie je prévois pour 26km et 1300m de D+ (25km 1200mD+ annoncé mais réévalué en cours de semaine) de mettre 3h30.

Je suis donc la stratégie au fil de la lettre, Mike mon chauffeur du jour qui démarre dans le trail et qui avait finit assez durement l’Urban Trail me file le train, dans un petit coup de cul il me rattrape on cause un peu, je remets les écouteurs dans les oreilles et monte au train. Descente, comme prévu j’envoie du lourd, je passe devant « UnbretonaGrenoble » de kikou qui souffre manifestement d’une cheville deux personnes sont déjà avec lui je choisis donc de ne pas ralentir. Bon rétablissement mon Breton. Ravito en eau, je sors les bâtons et attaque la montée. Après un sous bois sympa on se retrouve sur une route forestière ultra-chiante à environ 10-12% donc limite course-marche avec une enfilade de lacets. Le truc qui te fais culpabiliser de ne pas courir pendant 45 minutes. Je me tiens à ma stratégie je monte au train passe les virages à la corde en coupe même un. Je range les bâtons au ravito solide juste sous le sommet, au passage je fais tomber tous mes gels en oubliant de fermer les poches du sac avant de l’ôter. Et puis c’est la descente. Enfilage de single boueux, caillouteux, de tranchées, saut d’arbres en travers, du pur bonheur, je mets les watts me lâche complètement et avale une trentaine de coureurs. Je ne dois pas être très discret car en m’entendant arriver les autres coureurs se rangent sur le côté. Je me fais un énorme plaisir dans cette descente.

Remontée dré dans le pentu dans un pré, chacun est libre de choisir sa trace je tire tout droit. Re petite bosse puis goudron j’essaie de garder un train 10-12 km/h. On entre dans le village deux personnes me rattrapent à bonne allure, je m’accroche et saute rapidement, puis une troisième, au loin, une coureuse. On passe pas loin de l’aire d’arrivée je me dis que si je veux gagner 4 places c’est maintenant, à la faveur d’une descente dans un chemin je recolle. Virage à droite et énorme coup de cul à 100m de l’arrivée. Je mets tout et repasse tout le monde. Bon ils ne forçaient pas non plus pour rester devant. Je me mets donc complètement dans le rouge et franchis la ligne en criant de douleur (voir photo de l'arrivée). Je fais ½ pas en plus et mets un genoux à terre. En vrai. Les pompiers sont inquiets je les rassure, un peu d’asthme sur de l’anaérobie rien de grave. Ensuite on se change dans le presbytère. Faut bien que ça serve. Croziflette deux fois et en route pour Lyon, je m’effondre dans le voiture. Bilan 217ème sur 300, 3h33 pour 27km et 1370mD+ à 7,6 km/h pour une verticalité forte et 172% du temps du vainqueur, tous mes indicateurs sont au vert. Je suis ravi. Du coup malade et mal aux jambes jusqu’à jeudi. La semaine gros volume passe donc à trave, mais tant pis. La SaintéLyon ne s’annonce pas trop mal.

1 commentaire:

Anonyme a dit…

Et ben pas de tout repos ce trail !

Allez bonne fin de prépa, on se voit du côté de Sainté .

a+