Premier ultra : Coursières du haut du Lyonnais

Ca y est j'ai bouclé ma première course d'ultra fond, 62km 2800m de dénivelé positif. Elle s'est courue dans les Monts du Lyonnais le 3 mai, à l'ombre de son grand frère "l'Ultra 101". Départ de Saint Martin en Haut à 4h du mat' à la frontale. Pour l'occasion j'avais taxé la Myo XP de mon coach, je ne regretterai pas ce choix, un vrai phare. Ca part en courant dans une rampe du village, que j'avais pris soin de reconnaitre en allant à la pizzeria la veille. Je m'étais dit, "là tu marches". Ils ont couru j'ai marché. Autant vous le dire tout de suite j'avais pour la première fois envisagé la dernière place. Non pas que ce soit la course la plus relevée du plateau puisque l'Arcdéchois et le Nivolet Revard avait emporté la crème et la foule. Mais c'est justement là que ça pêche. Quand on se retrouve à moins de 150 coureurs au départ pour 3 courses, la moyenne doit être la même que sur le Nivolet à 800 coureurs il manque juste les meilleurs et à mon avis les branleurs comme moi. Mon objectif était finir dans la barrière horaire, mon coach m'avais donné juste l'objectif de finir, "la barrière horaire on s'en fout c'est un entrainement". Mais vous savez ce que c'est la ferveur du départ, j'attaque un poil trop puisque je passe à Vaugneray (km20) avec 10 minutes d'avance sur mon estimation la plus optimiste. Soit 7,6 km/h. Tst tst tst !!! je le paierai. La montée vers St Bonnet le Froid se passe très bien (15minutes d'avance). C'est là dans la grande descente vers Courzieu que je paie cher ma survitesse du début. Je retarde le moment d'un étirement. Erreur ! bref j'arrive au ravito du 31ème km en me disant que j'avais fait la moitié, mais très mal. Puis dans la succession de montée / descente vers le km40 c'est revenu impec. La barrière horaire de Duerne (km45) était de nouveau envisageable. J'y retrouverai toute la petite famille avec une bonne forme. plus que 17km avec 3 bosses et une grosse chaleur. ne me charge pas assez en eau puisque je me base sur la consommation de la matinée en ne prenant pas en compte l'augmentation de température. Si on ajoute à ça un fantaisiste il ne reste que 8km à un moment où le mental était au plus bas et qu'en fait il restait 14km à courir. Je me retrouve rapidement à sec d'eau.
Je me croyais dernier quant à 8km de l'arrivée je vois au loin 3 coureurs, un d'eux à du mal à descendre, ils l'attendent. Voilà l'occasion d'échanger ma dernière place. En fait il y avait encore deux coureurs derrière. Les jambes sont là, je mets la musique de l'UTMB dans l'Ipod, je pousse le volume, et en route. Je les passe dans une descente. Ce que j'imaginais se confirme ce sont trois potes dont deux attendent le troisième qui n'arrive plus à descendre. Je les salut discute 3s et les passe en me disant que ça roulait pas mal comme fin de course. Je me rends compte que le kilométrage annoncé était un poil foireux, ça me mine un moment puis à 2km de l'arrivée, je remets les watts ça revient. je finis au petit trot à 6,5km/h en 9h33 et 10 minutes devant les trois coureurs que je venais de dépasser. Les filles étaient à l'arrivée nous avons fait les derniers hectomètres main dans la main c'était un grand moment de bonheur et d'émotion. Le repas d'après course était le meilleur pris sur une course depuis mes débuts, l'organisation impec, les bénévoles comme d'hab accueillants et sympas, bravo à tous.