12 février 2007

Février 2007 Mon premier Milmil's

http://milmils.free.fr : le site du Milmil's

http://jmsport.atpic.com/ : les reportages photos de Jean-Michel Sanglerat. Toutes les photos de ce billet ont été faites par lui, les droits lui appartiennent. (deux fois que j'en mets sur mon blog, il va finir par se facher).

Le rendez-vous est pris à 19h30, non encore habitué aux marges considérables de l’organisation, je me cru en retard lorsque je quittai l’Hotel de Ville à 19h. J’entâme donc une folle montée à la Croix-Rousse, où j’ai élu domicile. S’ensuivit alors un déshabillage-habillage express qui donna le tournis à mon épouse et dispersa mes vêtements d’homme civilisé à travers tout l’appartement. Pourvu de mes plus beaux atours, je me jette à corps perdu dans la descente de Joséphin Soulary, traverse le Rhône et arrive déjà dans le rouge sur la zone de départ à 19h31. Arrivé là je patiente 40 minutes pour prendre le départ en me refroidissant et en faisant le tour pour voir quelles têtes m’étaient déjà connues. Entre les VTTistes des Monts du Lyonnais avec qui j’ai fait une sortie il y a trois semaines et ceux que j’ai aperçus au RTT personne n’était vraiment un inconnu, c’était à la fois rassurant car on se sent un peu en famille surtout que l’ambiance s’y prêtait bien et inquiétant car on se dit qu’il y a tout au plus deux milles barges en France et que 10% de ceux-ci sont là autour de moi.

Après la photo devant les grilles, qui si j’ai bien tout compris nécessite un objectif avec une focale de plus en plus courte chaque année, le départ est enfin lancé. L’organisation nous démontre tout de suite sa puissance et son sérieux au premier carrefour au sortir du pont et au pied de la montée de la boucle en neutralisant toute la
circulation. « Bon ce sont des pros on va bien s’éclater » fut ma première impression. On attaque la montée par les escaliers de Soulary avant de basculer sur Caluire. C’est là que je vais peaufiner ma stratégie. Vu que tout le monde sans exception va plus vite que moi sur le plat et en montée, je me débrouille pour repartir en tête du groupe à chaque pause ce qui me permet de descendre doucemanettes dans le peloton à chaque étape. Je tiens comme cela pendant exactement 460m de dénivelée soit à peu près la moitié du parcours. Viens donc le moment tant redouté où je tiens compagnie aux serres file. Je fouille rapidement dans mon sac attrape un gel « Coup de fouet » et là miracle ça me donne un
peu de répit car je ne reverrai les serres file qu’à Fourvière. Après deux heures nous débouchons sur l’esplanade qui offre une vue de toute beauté sur Lyon, c’est à ce moment là que je me rends compte que je consomme 1litre/h puisque après deux heures trente, plus d’eau ! Il faut être con pour ne mettre que deux litres dans un camel de 3litres. Heureusement la solidarité n’est pas un vain mot et tout le monde m’en propose ce qui me permet de reprendre un gel et de tenir dans le peloton pour la descente et remontée des jardins et ce même avec la
pause pipi. Après ce n’est que de la survie jusqu’à la dernière ascension de Fourvière où une sainte (normal à Fourvière) me met en remorque et allège bien ma peine. Elle fait moitié moins de poids que moi et me tire allègrement dans la montée. J’ai retrouvé sa photo sur le superbe reportage de Jean-Michel Sanglerat. La voici donc. Merci à toi belle inconnue… photo ci-contre. Je débouche donc en remorque et à l’agonie devant la Basilique de Fourvière. Départ et descente vers la Sarra, c’est là que je dis Stop! Si je suis encore capable de descendre la piste de la Sarra, de traverser la Saône et de remonter à la Croix-Rousse, puisque de toute façon je n’ai pas le choix il faut bien que je rentre chez moi, je ne suis, par contre, plus du tout en état d’imposer au reste du groupe une attente ne serait-ce que raisonnable. Je décide donc de décrocher et de rentrer au plus court par les escaliers que nous avons empruntés lors de la première montée sur cette colline. En fait je n’aurai pas dû. Je me suis rendu compte que depuis plus d’une heure je ne tenais qu’au moral et à la volonté de rester dans le groupe. Une fois seul, la descente des 572 marches a été un calvaire, mes jambes ne me portaient plus, je souffrais le martyr. Traversée de la Saône, puis remontée de la Croix Rousse par la place Sathonay (mairie du 1er) puis montée de la Grande Côte, place Colbert et arrivée rue Justin Godart, le tout au ralenti et faisant des pauses tout en tentant de tenir à distance les grappes d’étudiants éméchés qui rentraient se coucher. Là aussi c’est dur en tenue de sport avec Camel Bak dans le dos de se faire remonter par mecs bourrés et clopes au bec. Enfin l’orgueil rangé dans la poche je débouche sur le plateau. Encore 15m d’escalier pour accéder à mon canapé puis plus tard 2m d’échelle pour le lit. De toute la soirée je crois que les 2m d’échelle auront été les plus éprouvants…
Le samedi, quelques heures plus tard, en week-end chez mes parents je propose à mon épouse d’aller courir quelques km à travers champs. je pensais naïvement que ça allait me chauffer un peu les deux jambes de bois que je traînais depuis la nuit précédente et me permettre ainsi de mieux m’étirer, grossière erreur. Un nouveau calvaire. Arrêt des jeux au bout de 3 ou 4km. Le dimanche par contre ascension du mont Opies dans les Alpilles avec pas mal de free-ride dans la montée et la première partie de la descente. Nous avons un peu allongé la deuxième partie. Et donc 10km 530m de dénivelée. Ce qui me fait un week-end à environ 45km et 1500m de dénivelée une espèce de record…

Merci à tous et à toutes pour votre organisation votre soutien voire votre assistance, nombreux sont ceux qui m’ont encouragé, poussé, tiré, en voici parmi tant d’autres.
















Sur la place Colbert, ça allait encore à peu près…


Si quelqu’un sait à combien nous étions de dénivelée quand j’ai quitté le peloton en haut de la dernière ascension de Fourvière, merci de l’info. bicshow@gmail.com

I will be back….

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